C’est un matin de mai ordinaire qui débute Place des Vosges. J’ai des heures d’avance à mon rendez-vous et les rayons de soleil déjà ardents m’invitent à jouir du plaisir d’un petit-déjeuner en terrasse.
Je repère la partie la plus ensoleillée (parfaite pour se lancer dans une opération retouche de manucure) et fais quelques pas en direction de la chaise convoitée. Je m’arrête dans mon élan lorsque je constate que Jack Lang en personne se trouve à la table voisine.
Fort contrariée par la présence d’une personnalité qui risque de me faire de l’ombre (j’aime attirer les regards et ne supporte pas la concurrence), je m’éloigne du carré VIP. Non sans avoir jeté mon meilleur « regard indifférent » à la cantonade.
Malheureusement, tous les passants de la Place des Vosges ne savent pas faire preuve d’autant de savoir-vivre que moi. Si bien que Jack, lassé par le sans-gêne de certains, décide de se réfugier à l’intérieur du café. Bien évidemment, c’est à mes côtés qu’il décide de s’asseoir, laissant une simple vitrine nous séparer (et mon corps le préserver des regards indiscrets).
Là, je finis mon crème d’un trait, décidée à quitter les lieux sans plus tarder. Je rassemble mes affaires éparses en marmonnant combien il est difficile d’être souriante et sympathique : il y a toujours une personne célèbre pour vous coller alors qu’elles sont pourtant bien placées pour connaître le prix de l’intimité !