Après 4 jours d’efforts, le petit feu de broussaille dont je m’inquiétais samedi semble sous contrôle. Eloigné d’une dizaine de kilomètres et contenu à plus de 50% d’après les récents rapports. Rien à craindre. L’évènement peut rejoindre le rang des statistiques. Loin de chez soi, loin de nos préoccupations : c’est devenu le fait divers de quelqu’un d’autre. Reste à rendre homage aux pompiers. Merci, au revoir et -on espère- pas à la prochaine !
Tristement, il en est de ces feux de forêt comme du reste des « petites catastrophes » ici et là : on ne s’y intéresse que lorsqu’on y est confronté. Le reste du temps, il fait bon les ignorer. Alors avant de tourner la page, voyons juste ce qu’il en a coûté pour que l’événement reste insignifiant dans nos mémoires:
- 1 bombardier DC-10 super tanker,
- 9 hélicoptères lanceurs d’eau,
- 1 hélicoptère de surveillance nocturne en permanence sur le site
- 63 engins au sol
- 12 bulldozers
- … et 1014 pompiers. Mille quatorze pompiers des contés de Los Angeles, Orange et San Diego pour contenir le feu hors des zones urbaines (il n’y a « que » 3000 soldats français sur l’ensemble du territoire du Mali… mais il est vrai que l’incendie y est d’une autre nature).
- 6 pompiers ont été intoxiqués au CO2, sauvés des flammes par leur couverture de survie.
Depuis janvier, il y a eu 4800 incendies de forêt en Californie. Quatre mille huit cent « petites catastrophes » que l’on peut continuer d’ignorer grace à des soldats anonymes.
Drôle de métier.