Les autorités autrichiennes ont ouvert une enquête après l’annonce sur des réseaux sociaux de la mort en Syrie d’une adolescente viennoise soupçonnée d’être partie en avril se battre aux côtés des milices de l’Etat islamique, a-t-on appris mardi auprès du ministère de l’Intérieur.
"Des rumeurs circulent sur internet et nous sommes en train de les vérifier. La famille en a été informée", a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère, Karl-Heinz Grundböck, confirmant une information de la presse locale.
Interpol a diffusé des fiches de disparition de deux jeunes Viennoises issues de familles bosniennes, Sabina Selimovic, 15 ans, et Samra Kesinovick, 16 ans, qui ont quitté leur domicile le 10 avril après avoir, selon la presse autrichienne, annoncé leur intention de se "battre pour l’islam" en Syrie. M. Grundböck n’a pas précisé laquelle de ces deux adolescentes était susceptible d’avoir été tuée.
Les deux jeunes filles, très actives sur les réseaux sociaux, s’étaient radicalisées peu avant leur disparition. Interpol diffuse les images de deux coquettes adolescentes aux cheveux longs et aux yeux clairs, que l’on voit ensuite voilées.
Le ministère de l’Intérieur estime que 142 Autrichiens, dont 12 femmes, ont rejoint les rangs rebelles en Syrie.
Le 6 septembre, la police autrichienne, alertée par des proches, avait intercepté à Graz (sud) deux autres adolescentes viennoises, âgées de 14 et 15 ans, qui s’apprêtaient à se rendre en Syrie, à l’instar de Sabina et Samra.
Lundi, le vice-chancelier autrichien Reinhold Mitterlehner, la ministre de l’Intérieur Johanna Mikl-Leitner et le ministre de la Justice Wolfgang Brandstetter, tous chrétiens-démocrates (ÖVP, droite) ont présenté un projet de loi destiné à renforcer la législation contre le jihadisme.
Source: Belga
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