Coule la rivière, passe le temps.
Le vieux pont de pierre est toujours là
Ainsi que les maisons de schiste aux toits d’ardoise.
Seuls les gens ont disparu et l’enfant que j’étais.
Ca et là un muret s’est écroulé, obstruant le petit chemin tant de fois parcouru.
Marie n’est plus là, emportée par la vie.
Dans le cimetière, derrière l’église, des noms connus sont gravés dans le marbre éternel.
Coule la rivière, passe le temps.
Seule la forêt, dans les lointains bleus, dresse toujours sa silhouette frémissante.
Je sais que là est le dernier refuge, l’ultime repaire.
Un jour j’y chercherai le grand silence, au milieu des senteurs sauvages.
Photo personnelle