Le navire assurant la liaison régulière entre les deux ports (Gijon dans les Asturies, et Montoir près de St-Nazaire) devait, en théorie, capter une partie du trafic entre la France et l’Espagne.
Le principe était simple : camions et chauffeurs montaient à bord du bateau et faisaient une grande partie du trajet bien peinards au gré des flots. Très vite, une clientèle espagnole et portugaise s’est saisie de l’aubaine, mais pas suffisamment pour que la ligne soit rentable sans aides publiques. Or, ces aides n’avaient pas pour vocation de durer plus de quatre ans. Les quatre ans sont passés.
Même si les utilisateurs ne tarissent pas d’éloges quant à cette autoroute maritime, le Norman Atlantic vient d’effectuer sa dernière traversée. La concurrence de la route, encore moins chère, a eu raison de cette superbe idée. Les usagers de l’autoroute A63, entre Bordeaux et l’Espagne, en savent quelque chose : les camions sont toujours là, cul à cul, en file indienne ininterrompue.
Source : Mer et Marine, 18 septembre 2014