Notre première nuit ensemble

Il y a les petites siestes crapuleuses, les cinq à sept hygiéniques, les nuits douces et câlines qui s’achèvent avant l’aube et puis il y a la première nuit complète qui s’achève à l’heure du petit-déjeuner.

Comme elle est bonne cette première nuit, le temps ne nous est pas compté, on peut prendre ses aises. Franchement, je peux vous le dire puisque nous sommes entre nous depuis assez longtemps, assez pour que je m’abandonne aux confidences, j’ai savouré à n’en plus pouvoir. Sans vouloir me vanter, je crois pouvoir dire que j’ai essayé toutes les positions. Autant savoir à qui on a affaire dès le début. Je n’ai pas été déçu, c’était exactement ce que j’en pensais avant que je puisse le confirmer par la pratique.

Ses courbes et ses creux épousaient parfaitement les lignes de mon corps, nous étions deux mais c’était comme si nous ne faisions qu’un. Quelle volupté ! Sur le dos, sur le ventre, sur les flancs aussi, comme une caresse qui n’en finirait pas, les doigts de pieds en éventail et un petit sourire aux lèvres de satisfaction, je me suis endormi comme un gros bébé.

Le lendemain matin, le temps de reprendre mes esprits, je me suis payé une nouvelle tranche de bon temps, sans me presser, les draps repoussés pour mieux contempler l’objet de mon désir. Lentement j’ai fait jouer mes articulations, m’étalant de tout mon long, roulant des omoplates, soupirant de bonheur.

Que je t’aime, toi. De belles et longues années nous sont promises faites de centaines et plus de nuits divines. Nous les passerons ensemble, je t’en fais le serment, toi mon tout nouveau matelas !