Et si tout ça ne relevait que de la psychogénéalogie ? Vous connaissez ? Je dois avouer que j’ai été troublée, il y a quatre ans, à la lecture de Aïe, mes aïeux de Anne Ancelin Schützenberger.
Je ne suis pas en train de capoter (enfin, j’espère), je ne suis pas à la veille de me faire soigner par un ou une psychiatre. Mais quand même des faits troublants, des synchronicités étonnantes.
Comme tant d’autres, depuis la cinquantaine, je m’intéresse à la généalogie. Comme tant d’autres, j’aime lire. Des biographies en particulier. Et comme j’aime écrire, j’écris des vies. Au départ, ça ne devait qu’être un seul roman inspiré de la vie de ma mère et de ses grands-parents irlandais. Mais là, je m’aventure sur un terrain inconnu, celui de l’enjeu de la transmission entre les générations.
Les questions s’accumulent. Je n’ai pas trouvé de dates qui expliqueraient ceci ou cela, quoique il y a bien un décès la veille de ma naissance, il y a bien cet amour des cours d’eau : lac, fleuves ou mers dans ma famille, mais n’est-ce pas le cas chez bon nombre d’entre nous ? Il y a surtout… mais je ne le dirai pas, je le garde pour la finale de mon roman.
Suis-je en train de voir des traces de pas là où le vent les chasse pourtant au fil des ans ? Suis-je en train de fabriquer des liens là où n'existent que de vagues coïncidences ? Un fil d’Ariane ?
Ne pourrais-je pas me contenter d’écrire un roman ? Suis-je en train de réveiller des fantômes, de disséminer des secrets troublants, d'inventer des rapprochements sans fondements, d'analyser des comportements sans explications ? Je ne retournerai à l’université ni ne suivrai des thérapies pour écrire un roman. Je ferai bien un ou deux petits voyages à Montréal, au Nouveau-Brunswick, et même en Irlande… pour « faire plus vrai ». Ou plutôt pour le plaisir de sentir les lieux, humer les odeurs, émousser des sensations. Mais jouer au psychanalyste, non, je n’y tiens pas.
N’empêche.
Note j'en ai déjà glissé un mot dans deux billets: celui-là>>> et celui-là>>>