Magazine Journal intime

Tout plaquer pour changer de vie

Publié le 23 mai 2008 par Anaïs Valente
Ou quelque chose du genre, c'était le titre de cette nouvelle émission de Delarue que j'ai récemment citée dans mes bonheurs du jour.
Je ne vais pas vous faire un résumé de l'émission, car si vous l'avez vue, vous n'en avez pas besoin, et si vous ne l'avez pas vue, vous n'avez strictement rien à faire d'un résumé, hein, avouez-le... CQFD.
Le concept me plait.  Parce que souvent, je rêve de changer de vie.  J'en avais parlé ici.
Mais je n'ai pas les couilles de le faire, tout simplement.  Je n'ai pas de couilles tout court, et certainement pas pour faire ça.  Dommage.  Parce que ça doit être démentiel de prendre un tel risque, de faire une telle folie, pour sa passion.  De ne pas réfléchir (si on réfléchit, on abandonne et on se "range" en silence).  De foncer.  Ça passe ou ça casse, car les risques financiers ne sont pas négligeables.  Mais si ça passe, quelle satisfaction.
Enfin bref, je ne vais pas disserter trop longtemps sur mes envies refoulées de changer de vie, de partir dans le Sud de la France ouvrir un refuge pour chats (j'avais 22 ans), d'aller vivre chez Mickey à Marne-la-Vallée (j'avais 22 ans aussi tiens, à croire que les chats et les souris me passionnaient à l'époque), de faire un tour du monde sans prendre l'avion (là ça risque de durer 22 ans) et j'en passe...  
C'est juste que, dans l'émission, on voyait une femme tout plaquer pour ouvrir un restaurant.  Et j'ai eu la larme à l'œil en voyant sa joie, ses angoisses et le plaisir d'accueillir ses premiers clients et de voir qu'ils étaient satisfaits.  C'est grave, docteur, de pleurer pour ça ?
C'est juste aussi que, dans l'émission, on voyait aussi un couple de liégeois plaquer sa vie pépère pleine de sous pour aller élever des chèvres et vendre du fromage sur les marchés du Sud de la France.  Et là, j'ai pleuré de plus belle en découvrant cet amour des chèvres, cette passion folle pour un boulot somme toute épuisant, et puis la joie des enfants restés au pays (avec l'accent en prime) de voir leurs parents heureux, même au loin.  C'est grave, docteur, de pleurer encore pour ça ?
Je me dis que c'est nin possip' de pleurer comme ça pour tout et n'importe quoi... Faut que je change de vie : je vais me recycler dans le bruitage et le doublage de films.  Pleureuse professionnelle.  Voilà, c'est décidé, je change de vie.

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