Je marche sur les sentiers de l’automne
Comme je marche dans ma vie
Sans trop savoir où je vais.
Je regarde les couleurs, qui lentement se fanent,
Le ciel qui pâlit et le jour qui tarde à naître en des matins de brume.
J’écoute le chant de rares oiseaux
Tandis qu’un vent encore tiède
Me parle de pays lointains que je ne connais pas.
Devant moi détale un lièvre, effarouché déjà par tout ce qu’il pressent.
Une feuille d’un profond vert sombre frémit sursa branche.
Bientôt elle s’envolera, paillette d’or dans le ciel pur,
Pour retomber sur le chemin que la pluie détrempera.
C’en sera alors fini de toute cette beauté éphémère,
Il ne restera que la boue des chemins
Où n’apparaîtra même plus la trace de mes pas.