La vision de Claude :
Je ne m’en cache pas : j’aime les voitures. Pour ma génération, plus encore pour celle de mes parents, elles ont apporté la liberté de voyager en famille. Même pour les Allemands de l’Est la petite « Trabant » était la première clé (d’un trousseau il est vrai lourd et compliqué).
J’aime les voitures, donc j’aime l’ambiance du salon, où la profession fête l’auto. Ce n’est certes pas le lieu où l’on peut se choisir une voiture : les marques sortent leur haut de gamme, pas les bons compromis qualité/prix.
De ce point de vue, allez voir le scintillant éblouissement du pavillon 5, juste à l’entrée, où sont réunis Jaguar, Mercédès, Rolls Royce et BMW (mais pas le troisième grand Allemand, Audi).
Le « tout-luxe » peut conduire à des oublis inexplicables : ainsi Land Rover présente abondance de Range Rover de luxe, mais juste une seule « Defender », qui est le Land Rover d’origine, et reste la providence des ruraux dans toute l’Europe.
Plus sérieusement, le secteur automobile est confronté à l’exigence de produire des véhicules performants : moindres émissions de carbone, moindre recours au pétrole, moindre pollution.
On doute vraiment que le tout électrique soit la solution. Tant que les batteries exigeront la recharge au bout de 150 ou 200 km., la voiture électrique ne sera exploitable qu’en milieu urbain, par exemple sur le modèle AutoLib.
En revanche, l’hybride essence/batterie rechargeable en roulant paraît être la solution : le système est pratiqué avec succès par les Asiatiques, notamment Toyota. Combien d’années avons nous perdu en France –mais aussi en Allemagne- en rejetant l’hybride ?
Dans un coin du stand Citroen, une magnifique DS 21 : on se prend à rêver : si notre marque aux chevrons avait, comme Fiat avec la 500, ou la Mini anglaise, ressuscité ce modèle de légende, quelles ventes elle aurait enregistré !
Mondial de l'Automobile - A la Porte de Versailles jusqu'au 19 octobre, entrée 14€