On ne devrait jamais ressentir d’ennui, d’incapacité, on ne devrait pas ressentir de néant. Nous sommes vivants. Alors si on s’endort dans un conformisme tranquille il suffit d’ouvrir un livre, comme celui que conseille Anaïs Nin: L'amant de Lady Chatterley, et on se sent vibrer et on met loin de soi l’ennui et la monotonie. Les moulins de mon cœur peut changer une vie, L’origine du monde aussi, chacune des toiles de Françis Bacon, chaque poème d’Eluard, « Même sommeil, même réveil, nous partageons nos rêves et notre soleil », Les lettres à un jeune poète, Kafka, Chet Baker, Debussy, les films de Kurosawa, Les tontons flingueurs, Dalida, « Que n’ai-je un pinceau/ qui puisse peindre les fleurs du prunier / avec leur parfum ! », Barbara, chacune de ces petites choses mises bout à bout qui nous façonnent, nous ouvrent, nous polissent, permettent à notre sensibilité de s’épanouir. Un champ de fleurs, un coucher de soleil face à l’océan Atlantique, un pétale de rose, un parfum subtil, une attention, un mot doux, un geste fin, une délicatesse, un grain de beauté, une caresse. Toujours s’émerveiller. Toujours s'émerveiller...