Cas de conscience professionnel

Ce matin, gros dilemme : nos deux enfants sont malades (dont un avec fièvre.). Appel aux grands-parents qui ne peuvent pas les garder.
En tant qu'enseignants, nous avons droit à 11 jours '"maladie enfants" chacun.. Notre capital n'est pas épuisé mais le problème se pose ainsi : qui doit garder les enfants et ainsi laisser ses collègues se débrouiller avec les 25 élèves sans instit... ?
Car c'est bien là le fond du problème : la question du remplacement ne devrait même pas se poser à l'heure des suppressions de postes "pour éviter de payer ces fainéants de profs sans élèves ..." . Je rappelle qu'un remplaçant (oublions Coluche dans "le maître d'école" même si c'est pour moi un film culte !!) est un instit qui a le même diplôme que les enseignants "fixes". Il a simplement pour mission de venir se substituer à un collègue absent...
Bref, alors que la question ne devrait pas se poser (bis repetita !!) ("on les garde au chaud et puis c'est tout !!"), il a fallu construire une solution "branlante" : ma femme ayant nos enfants dans sa classe (pas le choix ) elle mettra le plus malade à dormir dans une pièce annexe ... Pour ainsi dire pas terrible comme solution...
Oh, et puis mince, on aurait dû être égoïstes et ne pas se poser de questions...
Je ne cherche pas là à me faire plaindre ni même congratuler pour ma conscience pro. Je soulève simplement l'une des causes de malaise et une abérration du système " Education Nationale".... Il faut sauver les apparences... Les méchants, c'est nous... On ne fait pas d'efforts .
A méditer.......................