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APRÈS LA MORT DE JACQUES DERRIDA
à Dublin, le 13 octobre 2004.
Trinity College le soir — déjà le treize
après the long room et le réfectoire
le bénédicité et la prière pour la reine
nous sommes ici avec images et mots
de Thomas Jones à Naples deux tableaux
sont projetés sur le mur le premier
est d’une façade blanche où par les creux
le trop-plein de la nuit se coupe au jour
cet instant soudain où chacun est l’autre
le second est d’un mur où tout est clos
le noir se cache dedans personne ne sort
au balcon où les vêtements sont à l’air
la chevelure de la vigne enlace la main
la face du monde est là en entre-deux
plus tard on m’a suggéré et j’ai lu
les lignes d’avant sur Psyché et le rien
où l’ailleurs en son corps en crée l’espace
« et sous les arbres le toucher d’une brise »
Et ce fut notre présence at the wake
Aimer c’est quoi ?
se voit devant un homme
qui veut vous voir
qui nie des causes d’oubli
et là où cette attention
est le chemin une ombre
maintient le soleil sur la terre.
Heather Dohollau, « Présences » in Un regard d’ambre, Éditions Folle Avoine, 2008, pp. 93-94.
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NOTE : Jacques Derrida est mort à Paris le 8 octobre 2004.
HEATHER DOHOLLAU
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■ Heather Dohollau
sur Terres de femmes ▼
→ Chemins
→ Deux choses qui sont peut-être une (autre poème extrait de Chemins)
→ Point de Venise 7
→ Voir en avant ce qui est derrière nous
→ Villa Adriana
■ Voir aussi ▼
→ (sur Lucarne de Nathalie Billecocq) d’autres poèmes de Heather Dohollau extraits des recueils Seule enfance et Pages aquarellées
→ (dans la Poéthèque du site du Printemps des poètes) une fiche bio-bibliographique sur Heather Dohollau
→ (sur Lettres de la Magdelaine) Heather Dohollau : des lignes de vie à l’évidence lumineuse
→ (sur remue.net) « Heather Dohollau / La beauté est un bien », par Ronald Klapka
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