Des combats se poursuivaient mercredi à Kobané. Et les forces kurdes aidées de frappes de la coalition internationale ont repris aux jihadistes de l’Etat islamique deux positions dans le nord de la ville syrienne, obligeant ces derniers en prendre retraite avec les risques d’être frappés par les avions de la coalition une fois à découvert.
Depuis lundi et après l’intensification des frappes aériennes dans cette région, les forces kurdes parviennent à freiner toute progression de l’EI dans la ville. Elles arrivent même à lui reprendre quelques positions. Ce mercredi, les forces Kurdes ont repris deux positions dans Kani Arabane, un quartier du nord-est de Kobané près de leur QG sous contrôle de l’EI. La coalition évite pour l’instant de bombarder cette position comme jadis elle l’avait fait dans un hôpital de la ville.
Vaste offensive
Les jihadistes, qui contrôlent 50% de la ville frontalière de la Turquie, avaient réussi la semaine dernière à avancer rapidement dans Kobané. Ils étaient alors arrivés jusqu’au centre-ville. Mais, la tendance semble se renverser. Jusqu’à quand ? En Irak, les forces du mal semble aussi avancer vers Bagdad…
En prenant Kobané, le groupe extrémiste sunnite veut s’assurer la maîtrise d’une longue bande continue de territoire à la frontière syro-turque, élargissant un peu plus son emprise territoriale en Syrie, où il a décrété un califat sur les régions qu’il contrôle dans ce pays et en Irak. La victoire des Turques fait craindre le pire à Paris et Ankara et leur idée farfelue d’une zone tampon en Syrie.
La Syrie rejette l’idée d’une zone tampon
La Syrie a rejeté la proposition, soutenue par Ankara et Paris, de créer une zone tampon sur son territoire pour offrir une protection aux civils qui fuient les terroristes de l’État islamique dans le nord du pays, a fait comprendre mercredi le ministre des Affaires étrangères.
« La Syrie fera tout le nécessaire pour préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale, après avoir discuté avec ses amis russe et iranien », a déclaré le ministre dans un communiqué rapporté par l’agence officielle Sana.
« Le peuple syrien ne tolérera aucune ingérence dans ses intérêts. La tentative turque d’installer une zone tampon sur le sol syrien est une violation flagrante des principes et des objectifs de la convention des Nations Unies. »