Quand le bon sens fait défaut, frappons au porte-monnaie

Publié le 16 octobre 2014 par Zappeuse

Il parait, dit un élu du quartier, que des chiens de combat sont amenés là pour s’entraîner. Que ce sont eux, ces chiens, qui détruisent l’écorce des arbres, mettant la vie de ces derniers en péril. Nous sommes en rive droite de Garonne, dans le nouveau Parc aux Angéliques, aménagé dans la foulée de la construction du pont BaBa (que je n’appelle toujours pas Chaban Delmas, même si Google me dit de le faire). Les arbres y sont jeunes, tendres, fragiles.
Le bon sens, la petite fibre écolo qui sommeille dans chaque promeneur, le savoir-vivre tout simplement devraient suffire à faire prendre conscience de l’urgence d’arrêter le massacre. Sauf que ça ne marche point. La mairie de Bordeaux, à défaut d’avoir vraiment le moyen de prendre, sinon le taureau par les cornes, du moins les clébards par leurs oreilles et leurs maîtres par … par ce que tu veux, bref, la mairie alerte sur le coût financier du remplacement des arbres : 2200 euros par arbre, directement facturés au contribuable.
Je doute de l’efficacité du procédé. Ce ne sont pas les braves toutous du dimanche, qui promènent leurs maîtres au bout d’une laisse à rallonge, qui sont les auteurs du carnage. Les maîtres des chiens concernés doivent gentiment s’en moquer, de cet avertissement financier, si tant est d’ailleurs qu’il s’agisse bien là de l’œuvre de chiens de combat.

Source : Sud-Ouest, 7 octobre 2014

Photos : 12 octobre 2014