MOITIÉ
Tu ne t’es jamais absentée. Tu m’as
simplement cédé, lorsque je sors,
les avenues au long cou et l’avenir
des voix vacantes, peut-être humaines.
Je te donne davantage, répétais-tu.
De notre partage, le plus grand est celui
que tu m’abandonnes, chaque jour.
Ce qui m’entoure pourtant est
une moitié, l’autre n’étant ni à toi
ni à moi. Je vis discutable et trouve
dans la nuit une part de jour effrayante.
Fabrice Farre, La Figure des choses, Éditions Henry, Collection La main aux poètes, 2014, page 28. Vignette de couverture d’Isabelle Clément.
FABRICE FARRE
Source
■ Voir aussi ▼
→ (sur Recours au poème) une notice bio-bibliographique sur Fabrice Farre
→ (sur Olivier Bastide/Dépositions, le Blog) Fabrice Farre/Une idée de la poésie IX
→ une note de lecture de Patrice Maltaverne sur La Figure des choses
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