Pin Yathay Tu vivras mon fils
Publié le 20 octobre 2014 par Pestoune
Pin Yathay était un jeune ingénieur lorsque les Khmers Rouges de Pol Pot envahissent Phnom Penh au Cambodge le 17 avril 1975. Pendant près de 4 ans, la population va être brimée, exterminée. Des millions de gens vont être déplacés, vivant un véritable exode au cœur de la jungle, affamés, épuisés, maltraités, assassinés… une véritable tragédie qu’a vécue Pin Yathay et qu’il nous raconte dans son livre. Sans cesse sur le fil de la folie, au cœur du désespoir, il nous raconte son errance, la peur, la faim. Le Cambodge a été transformé en un véritable camp de concentration où un quart de la population périra. Et tout cela au nom d’une idéologie communiste folle. L’Angkar « l’organisation », cette entité dirige tout. Tous les crimes, toutes les injustices sont cautionnés s’ils sont faits au nom de l’Angkar. La discipline qu’exige cette organisation, autorise toutes les cruautés. Il n’y a plus d’individualisme autorisé, on vit pour l’Angkar, on sert l’Angkar, on est soumis à l’Angkar car l’Angkar est tout. L’Angkar a le droit de vie ou de mort sur chacun. C’est tellement démentiel que nous avons du mal à comprendre que cela ait pu être possible. Et pourtant, c’est ce que le Cambodge a vécu. C’est ce que l’auteur de ce livre a vécu, c’est ce que des millions de personnes ont vécu. L’horreur sans nom dans la terreur absolue. La population entière aura été asservie, oppressée, écrasée.
J’ai vraiment été bouleversée par ce livre. Il devrait être lu dans toutes les écoles pour démontrer jusqu’à où l’idéologie peut mener.
Bon nombre des dirigeants Khmers ont fait leurs études en France. La France a laissé faire sans réagir. On peut se demander pourquoi ?
C’est une histoire du monde trop peu connue et qui mérite d’être dévoilée au plus large public.
Un complément d’information sur l’histoire de Pin Yathay, sur ce qu’il a vécu, son ressenti http://indomemoires.hypotheses.org/9818
LItterature
Procès des khmers rouges
Le maître du jardin de Henri Gougaud
citation en image de Tatanga Mani