[OGNI ORA DA VIVERE È BUONA PER PARLARE]
ogni ora da vivere è buona per parlare
o per stare accucciato come un cauto animale
sul divano grigio, contro i doppi vetri,
dai linguaggi ambigui dei moti circondato
e da oscillanti visioni di edifici che mai crollano…
Ogni agone può bruciare tutta un’ora
può bruciare la lingua fin nelle radici
[CHAQUE HEURE À VIVRE EST BONNE POUR PARLER]
chaque heure à vivre est bonne pour parler
ou pour rester pelotonné comme un animal prudent
sur le divan gris, contre le double vitrage,
cerné par les expressions ambigües des mouvements
et par les visions oscillantes d’édifices qui ne s’écroulent jamais…
Chaque combat peut brûler une heure entière
peut brûler la langue jusqu’aux racines
Eugenio De Signoribus, « Fuites » (extrait) in Maisons perdues [Case perdute (1976-1985), 1986], Atelier La Feugraie, 2014, pp. 94-95. Traduit de l’italien par André Ughetto.
EUGENIO DE SIGNORIBUS
Source
■ Eugenio De Signoribus
sur Terres de femmes ▼
→ Ronde des convers (lecture d’AP)
→ microelegia (poème extrait du recueil Istmi e chiuse + traduction inédite de Thierry Gillybœuf)
→ [La sirena marina nel suo acquario] (poème extrait du recueil Veglie genovesi, 2013 + traduction inédite d’AP)
→ La nymphe du crépuscule (poème extrait du recueil Trinità dell'esodo, 2011, + traduction inédite d’AP)
■ Voir | écouter aussi ▼
→ (sur le blog de Grazia Calanna) une interview (en italien) d’Eugenio De Signoribus (18 septembre 2012)
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