Paul Fournel Les animaux d'amour et autres sardinosaures

Publié le 31 octobre 2014 par Pestoune

C’est dans la digne veine de Raymond Queneau qu’ont été créés ces petits poèmes humoristique. Paul Fournel  jongle avec les mots en nous présentant une faune bien étrange : le « serpent-dans-le-mille », le « bœuf-à-la-coque », le « fennec-plus-ultra », le « cafard-breton », « le python-à-l’huile » se côtoient et jouent avec les locutions pour notre plus grand bonheur.

 « Le cerf-les-fesses »     

Contrairement au mouton à grosses fesses

Son cousin

Contrairement au bon coco fesses

Son voisin

Le cerf les fesses est un couard

Toujours inquiet toujours trouillard

Jamais quiet jamais peinard

Il craint pour ses grands bois dans les basses branches

Il craint pour ses sabots dans le marigot

Il craint pour son zizi quand il biche

Il craint pour sa panse quand il broute

Avant de manger il goûte

Il chipote il picore il fait sa pécore

Il craint l’épine pour son cuir

Le vent dans ses frisettes

Le froid pour son échine

Il est étroit il est serré

On le reconnaît de dos

Le chat teigne

Par quelque bout qu'on le prenne

Le chat teigne pique

Toujours de mauvais poil

Toujours de bon piquant

Roulé en boule verte

Il broche la souris

Lissé en boule brune

Il lui casse les dents

Ensuite il se déplie

Bavousant éructant

Péteux comme pas d'autre

Le gazon raide l'oreille fendue

Griffes dehors pures babines

Il est de l'homme doux

Le pire compagnon

LitteratureContes

La méditation - Nicole Ferroni Restez fort et vivez avec passion Samuel Barber - Agnus dei et citation de St Augustin