Magazine Journal intime

Les bêtes dites humaines

Publié le 24 mai 2008 par Gilles Poirier

En arrivant ici on nous a mis en garde contre les dangers du site, il y a bien sur les grands classiques qui sont le gaz toxique, les chutes, risques de brulures et autres risques afférents aux chantiers mais ils insistaient surtout sur les serpents et les scorpions. Du coup, tous les matins, j’ai la phobie d’avoir encore la tête dans le gaz et d’enfiler mes chaussures sans regarder et que mes orteils se retrouvent nez à nez avec un scorpion qui aurait élu domicile dans mes godasses. Mais ca doit être mon coté maso qui ressort, car je suis presque déçu de ne pas en avoir encore vu un, même quand je me promène. Pour l’instant, les seules bêtes non humaines que j’ai vues sont des bêtes à deux bosses et quelques insectes tels que les criquets, scarabées, fourmis et moustiques. Quand aux bêtes dites humaines, je dois dire que j’en ai moins vu ici que un certain site en France, ou on m’a fait attendre deux heures avant de me signer les papiers nécessaires à ma fin de chantier et avec un mépris pour les autres style "tu n'es que de la m..." que heureusement je ne retrouve nulle part ailleurs, sauf peut être avec certains américains du Texas rencontrés en Algérie. Ici, il y a plein d’américains, mais visiblement ce ne sont pas les mêmes, car ils viennent principalement de la cote ouest et semblent nettement plus civilisés et polis, en fait, en dehors de leur accent, on ne les remarque pas tellement ils sont discrets. La plus grande communauté ici, ce sont les kazakhs ou du moins ce que je crois sont des kazakhs, car il faut bien dire que je ne fais pas trop la différence entre les différents langages et quand je vois des personnes au teint assez basané et des traits orientaux, je fais souvent le raccourci que ce sont des kazakhs, mais ca peut être des russes, des ouzbeks, des turkmènes ou des tadjiks ou de je ne sait quelle contrée anciennement soviétique. De toute façon ici il y a 97 nationalités différentes et jusqu’à ici, je n’ai pas rencontré un seul français. Le problème principal est de communiquer, car si on arrive avec l’anglais à communiquer avec les américains, européens et philippins, il en est tout autrement avec la majorité des kazakhs ou il vaut mieux connaitre le russe pour s’en sortir, et là, blackout général, du moins de mon coté. Pour finir sur le plan ethnologique et comme je l'ai vaguement dis hier, le Kazakh aime la casquette, pas celle que l'on trouve vissée désespérément sur les cranes vides de certains ados boutonneux avec un autocollant A sur l'arrière de leur véhicule, mais celle officielle du représentant d'état. A moins que faute de l'aimer, il la subit, en tout cas je suis impressionné par le nombre différents de représentant de l'ordre ici, entre le flic à large casquette rouge, le militaire avec la casquette base ball bleue, l'agent de sécurité avec la casquette militaire molle, mais peut être justement faut il se méfier de celui qui ne porte pas de casquette et qui comme les anciens agents du KGB se fond dans la masse.


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