Un demi-siècle ! Bon anniversaire Christian !

Publié le 03 novembre 2014 par Petitrien

Mon Grand, aujourd’hui c’est le jour de ta fête, 50 ans, un demi-siècle. On a toujours ri, souviens-toi, du fait que tu étais plus vieux que moi, d’un peu plus de trois mois, ça fait quand même un sacré paquet d’heures, n’est-ce pas ! Une fête, ça se fête.

Alors, après avoir hésité entre une soirée à Montréal avec tes potes et potesses, te faire venir ici dans mon petit Nord, te faire une tarte aux pommes et souffler des bougies et je ne sais quelle autre idée qui m’est passée par la tête, j’ai opté pour une surprise tribale et scripturale.

Voilà, Christian, les cadeaux de personnes qui t’aiment tel que tu es. La doxa n’est pas toujours tendre avec toi, mais elle est comme tu as bien voulu qu’elle soit, ton talent d’écrivain est incommensurable, les qualités de l’homme prêtent souvent à discussions, comme Picasso, tu suscites des passions…

Je te connais, notre correspondance intense m’a appris à te découvrir et à apprécier ton immense sensibilité et ton inépuisable générosité. Ces nuits que tu as passées à me soutenir, à m’encourager, à me remuer ! Te souviens-tu de cette fameuse où tu m’as veillée à distance parce que j’avais une rage de dent à se taper la tête contre les murs et que tu as tout fait pour m’en détourner en me faisant rire, rire à en pleurer ?

Ton amitié est un bien précieux.

Black Angel, je te souhaite, c’est un vœu pieu, un autre demi-siècle et je nous souhaite encore beaucoup d’émotions, de partages, d’écriture et d’aventures étonnantes comme celle qu’on a déjà vécues ensemble.

« Quand j’aime un jour j’aime pour toujours ». Je t’aime Christian Mistral. Ta Blue

 

- Photo Guillaume Pâquet -

« J'aime Christian Mistral de tout mon diablotin et saugrenu de cœur, mon authentique cœur. Qu'aurais-je d'autre à dire ? »

- Guillaume Lajeunesse (Vieux G) -

 Tout le monde sait que lorsqu'on dit des gros mots ou qu'on médit au sujet d'autrui, Jésus sort sa TransAm du garage et parcours les ruelles du paradis le pied dans le tapis en écrasant des bébés chats. Qu'on le tienne pour dit, je suis un grand adorateur de la Pontiac Firebird 6,6 litres des années "Cours après moi, Shériff !", celle avec le turbo-compresseur et le phoénix aux ailes ouvertes sur le capot, mais quand Héléna m'a approché me demandant d'écrire un mot soulignant l'anniversaire du vieux bandit, je me suis dit qu'une journée au paradis sans chatons écrapous en mon nom serait un beau cadeau à lui faire pour célébrer ses cinquante balais. Les gens aiment bien tout catégoriser, ça les rassure et leur évite d'avoir à trop réfléchir et, conséquemment, les sauve de se regarder et de se voir tel qu'ils sont. C'est évidemment plus réconfortant de se bricoler une petite image de soi proprette et coupée du monde que de reconnaitre que celui-ci n'est au fond constitué que de nos propres projections et n'est que le reflet de l'univers qui nous habite, qui nous sommes réellement, qu'on l'accepte, qu'on ait le courage de l'assumer ou non. Mais, je m'éloigne, pardonnez-moi, mes racines punk trempent dans l'expresso.  Je ne suis pas mieux, n'allez pas me lancer de fleurs, parce que ça m'arrive à moi aussi de catégoriser. Pourquoi je me priverais de comfort et à ce prix en plus ? Les gens par exemple, tiens ! Pour moi, je classe les gens dans deux catégories, d'un côté il y a les femmes de ma vie et de l'autre, les autres. Et Christian Mistral, aussi bizarre ça puisse sonner, je vous expliquerai, fait partie de la première catégorie.  De un, c'est pour l'amour et le bien du texte et de la paix dans le monde. Pour l'occasion, en l'envoyant dans le vestiaire des filles, j'évite que ça finisse comme la célèbre partie du vendredi Saint entre les Canadiens et les Nordiques et je lui fais en plus une fleur parce que dans cette catégorie le poète sera en bonne compagnie... Mais il y a plus car Christian m'a toujours fait l'impression d'être une vieille louve, d'en avoir l'âme. Aussi chiant et berserk postal puisse t'il parfois devenir, c'est cette fibre maternelle sauvage que possède l'homme qui m'a toujours le plus frappé chez lui. Je n'ai pas à rendre publique notre relation, ça ne regarde que nous, mais ça a été ainsi depuis le jour un. Le type, quand il aime, aime comme une mère.  Il déchirerait sa chemise en deux pour te couvrir si t'avais rien sur le dos et verserait la moitié de sa dernière bouteille de jus d'clodo dans ton biberon si ta vie en dépendait. Une confidence, moi, son oeuvre c'est en diagonale sur les amphétamines avec le peu de boulons qu'il me reste que je l'ai parcouru et je serais mal foutu de venir en parler juché sur une boite à savon pour en vendre. D'autres le feront mieux que moi. Moi, c'est le bonhomme que j'ai eu la chance de rencontrer et c'est ce bonhomme là tel qu'il s'est montré à moi qu'aujourd'hui je suis fier de classer avec la crème des âmes qui ont laissé une marque indélébile sur la mienne et qui auront toujours une place dans mon coeur où il y aura toujours une moitié de vieille chemise déchirée à se mettre sur les épaules si besoin était. Christian, vieille louve, vieux bandit et grand frère d'armes, pour tes cinquante balais je te souhaite paix et santé. - Pat Caza -  Mistral (et le spectre de Nelligan) dans le bleu de la nuit (des temps) 

(Avec gros clin d’œil à Gatsby – rémanence inattendue d’une improbable game de bowling…)

- Michel Plamondon ( le Plumitif ) -

  

C'est difficile pour moi d'écrire depuis un certain temps, mais si l'effort d'une prise de parole pour moi-même présentement me rebute, je peux en fournir un pour Mistral.

Comme, sans doute, tous ceux qui lui sont ou ont été proches, j'ai été testé, brassé de la cage, évalué avec soin, et choisi, intégré, puis encouragé et défendu.

C'est après avoir lu Christian Mistral et Louis Hamelin au début de la vingtaine que je me suis vraiment mis à commencer à écrire pour vrai. J'étais déjà lecteur avide, j'avais eu un projet de grand roman de SF(!), j'avais pondu quelques textes pour m'amuser, mais c'est en découvrant ces voix, plus proches de moi que tout ce que j'avais pu lire, que j'ai commencé à avoir une idée de ce que pouvaient être un style, une voix, vivants, actuels et se développant dans des espaces propres à soi et une époque à laquelle on appartient, et qui nous appartient. Bref, de ce que pouvait être l'écriture.

Christian m'a poussé à y faire ma place. Pour l'instant, sur ce plan-là, je suis sur la glace. J'ai confiance d'y revenir tôt ou tard. Quoi qu'il arrive, mon amitié avec cet homme d'esprit à la volonté puissante et d'une rigueur incomparable à la plume dont, aussi bouillant puisse-t-il être, la loyauté est un exemple, a une grande importance dans l'histoire de ma vie.

 - Stéphane Ranger -    Vecteur 

- Sandra Gordon (Sandy) -