Bonjour mes chatons. Je ne vais pas parler beauté, soin ou maquillage ou autres dans cet article mais de quelque chose de bien différent car beaucoup plus personnel. J’ai longtemps hésité à vous partager ce billet, c’est la première fois que je me livre autant sur mon blog, que je me confie à vous et j’ai un peu peur de la façon dont vous allez réagir, je l’avoue. Pour tout vous dire c’est d’autant plus étrange pour moi d’en parler car je ne l’ai jamais vraiment fait avec personne.
Je ne suis pas de celles qui parler de sa vie, de ses problèmes, même de son bonheur. Je suis de celle qui écoute les autres raconter les leurs. Pourtant là, j’ai cette envie, ce besoin de parler, d’en parler et quel endroit est mieux que mon blog, mon cocon, le lieu où je sens que tout est possible … même d’écrire ces quelques lignes malgré leur difficulté.
On a toute un père, une figure paternel forte, cette personne qui représente énormément pour nous, qui est là pour accrocher une étagère, pour nous prendre dans ses bras quand ça ne vas pas; pour nous conseiller dans vie et nous dire Je t’aime.
Crédit photo : Tazzer27 sur DevianArt.com
Aussi loin que je me souvienne, j’ai très peu de souvenir de mon père. Il s’est sauvé quand j’étais encore bébé. Et j’ai seulement trois souvenirs de lui. Le premier est le fait que je m’étais pris une remarque alors que j’avais environ 7 ans lors d’une de ses rares visites chez mes grands parents (qui contrairement à lui ont joué leur rôle auprès de moi). Je l’avais, une fois de plus, appelé par son prénom et ça ne lui avait pas plu. Comment aurais-je pu dire LE mot ? Le second souvenir est une soirée chez lui, alors que je devais avoir 11 ans, dont je me rappelle car j’avais jouer à un jeu super cool sur la super nes. Et le dernier est une soirée au restaurant, durant mes 16 ans, qui me reste en mémoire car j’avais mis des nouvelles bottes que j’aimais beaucoup et parce qu’après ça j’avais regardé les derniers épisodes de la saison 6 de Buffy à la télé.
Voilà.
Je me souviens juste pour des raisons futiles, pas pour lui, pas pour un vrai moment partagé, rien de tout ça. Mais je m’en fous.
J’ai failli découvrir ce que c’tait d’avoir un père, failli seulement. J’ai eu un beau père, il a passé plus de temps auprès de moi que lui. Il me semble même l’avoir pris pour un père quand j’étais encore petite. Mais un jour, je ne sais pas pourquoi, il a changé et s’est mis à nous (ma soeur et moi) détester. Je ne sais pas du tout ce qu’on a fait pour ça mais je l’ai très mal vécu à une certaine période. Celle où il m’insultait et me faisait des remarques au quotidien. Pendant un moment, j’ai regretté mon père, juste pendant un temps. Ca a duré jusqu’à ce que je m’en aille de chez ma mère, que j’obtienne mon appart, rencontre mon homme. J’étais libérée.
Aujourd’hui, je n’ai aucune nouvelles des deux. Encore une fois, je m’en fous. Les seules choses qui me raccrochent à mon père biologique ce sont mes grands parents et mon nom de famille. Je ne sais pas où il est, qui il est et je ne veux pas en savoir plus. Je le vis bien, je ne ressens pas le besoin d’un père. Vous allez peut-être me croire folle de dire ça. Mais j’ai un homme dans ma vie maintenant, un vrai, un homme honnête, qui m’aime et qui ne m’abandonnera pas. Alors pourquoi apitoyer sur ce que je n’ai pas, et que je n’ai jamais eu ? J’ai été habituée comme ça, j’ai grandi comme ça, et je vieillirais comme ça.
Je suis bien, je suis heureuse même sans toi.