Pink Floyd : The Endless River

Quand on évoque le nom du groupe Pink Floyd on a un peu l’impression de parler de la préhistoire du rock, ce qui n’est pas faux quand on se réfère à quelques dates charnières et emblématiques comme le fameux album Dark Side Of The Moon et son tube planétaire Money qui date de 1973, The Wall avec le tire Another Brick In The Wall  remonte à 1979 et la dernière sortie d’un album sous le nom de Pink Floyd, The Division Bell, à 1994. Sans oublier que Roger Waters, l’un des piliers,  a quitté le groupe en 1985.  

Le nouvel album qui vient de paraître, The Endless River, a pour point de départ les sessions d'enregistrement de Division Bell avec David Gilmour, Rick Wright (1943-2008) et Nick Mason. Bandes retravaillées à partir des archives exhumées pour l’occasion, le résultat obtenu est mi-figue, mi-raisin.

Quasiment instrumental, on y retrouve les longues envolées planantes et envoûtantes dues aux claviers de Wright et à la guitare de Gilmour, ce son si caractéristique du Floyd appuyé sur le drumming sérieux de Mason. Son seul défaut, album fait de bric et de broc, il lui manque malgré l’excellent travail en studio des uns et des autres, je pense à Phil Manzanera surtout, une idée directrice forte pour en faire un concept album, le point fort du groupe quand il était à son apogée.

Oui, il s’écoute bien, musique de fond parfaite – je ne le dis pas péjorativement – dont personne n’aura à rougir. Une bonne raison de ressortir les vieux CD des étagères où ils somnolaient et se faire une cure salutaire de musique planante. Un genre qui s’accorde si bien à la saison hivernale.