Soirée MEETIC: My Nem is person!

Publié le 16 novembre 2014 par Georgezeter

Soirée MEETIC: My Nem is person!

Une soirée MEETIC au resto des cœurs, qui a comme fond de commerce de présenter de charmants célibataires « craquants » les uns aux autres, les zinzins aux zozotes. L’accroche est pourtant clinquante : « L'équipe Meetic vous invite à faire la connaissance de célibataires craquants autour d'un dîner insolite.

- Au programme :

-L'organisateur Meetic vous accueille dès votre arrivée
-Un apéritif au bar pour faire connaissance
-A table ! Entrée, plat et vin à discrétion pour un repas très animé...
-De nouvelles rencontres autour d'un buffet de desserts
 »

Bon jusqu’à là ça s’annonce pas trop mal ; SAUF !!! Qu’il y a plein de non-dits, que je m’en vais vous conter, vous déMeeticfier !

Samedi soir Grenoble. Vers 19h30, sous une bise bien frisquette, je me retrouve à faire le pied de grue et de palan devant le restaurant « Le Dragon D’or », une gargote sentant fort le graillon qui vend des plats à emporter chinois… Je vois à l’intérieur une demie douzaine d’hommes/ femmes habillés tout en noir préparer les festivités ; à savoir, mettre une table près de l’entrée afin de pointer les participants. Tout ce petit monde sort afin de s’en griller une, et moi pendant ce temps je discute le bout d’acra avec un mec de Gap, qui pour l’occase à prit une chambre d’hôtel afin de pouvoir participer à cet « évent » (entre parenthèse on doit vachement se faire chier à Gap pour qu’un mec, brave deux heures de pluie sur une route tout en virage…)

L’organisatrice débute le pointage. Mon tour, et là, je tombe de charybde en scylla ou plus simplement, de mes fesses sur le cul. J’apprends que nous seront assis par tables, et triés par catégories d’âges. Qu’en plus, il y aura un « référant », sorte d’animateur bénévole pour chaque tablée, qu’ensuite il y aura des « jeux » comme celui du bonbon ? Et qu’enfin tout se terminera par un Karaoké. My god ! Me dis-je où suis-je plombé, en quelle état j’hure ? J’exprime ma surprise avec ces histoires de tablées par âge, et demande pourquoi un buffet ne serait pas mieux afin que chacun puisse rencontrer qui il désire, et non pas être coincé entre deux personnes, avec qui vous n’avez rien à échanger sinon des coups de coude en taillant dans les Nems, n’aime pas… « C’est comme ça que nous procédons » me dit cette charmante organisatrice tout en me donnant un ticket pour un apéritif et l’autre avec un nom de table « Stockholm » ? Et le nom de « mon » référant « Henri ».

Ce petit coté comice agricole juste à la sortie de la foire aux bestiaux commence à m’amuser un brin. Je me présente à deux mesdemoiselles, mes dames, et engage une conversation à bâton rompu Bridou. Assez rapidement nous nous retournons en rond car, assez éloignés que nous sommes en nos vies, parcours et pourtour de France et d’ailleurs, je me dis : tiens, je m’emmerde ! Bon d’accord les 3 enfants, les chiens et les chats, ok ! Mais perso, de la part d’une inconnue je m’en bats le coquille d’art ! Je suis plus dans le genre « tiens, vous avez vu le dernier Cash investigation ? Qu’est ce quelle à mis la Elise Lucet au mec de chez Nokia ! » Mais bon, ce soir là n’était pas l’endroit, alors de dépit, je me descends 2 punchs bien tassasse, ça m’éclaire les neurones et les zygotes. Heureusement ya un mec avec une bonne tronche de bon vivant qu’aime tout sauf se faire chier ; c’est un référant d’au moins 1m90, on se balance des vannes et me dit qu’il voudrait aller en Asie ; Comme j’y ais vécu je lui refile mon mail. (Ce sera le seul « contact » de ma soirée.)

En aparté (de tête de veaux): lorsque l’une des demoiselles dégoise sur ses animaux domestiques, le mec de Gap boit ses paroles comme le fidèle à genoux devant Monseigneur Levesque ; incroyable ce qu’un petit male peut endurer lorsqu’il s’est foutu dans le crane que ce soir « c’est le soir ! », prêt à avaler toutes les couleuvrines de la crémanation ! Heureusement et allez savoir pourquoi, je n’ai jamais piqué à ça ; j’essaye d’avoir une conversation, si ce n’est pas le cas, à la vue de ma tronche, ça se voit que le m’emmerde comme un rat mort, je ne fais aucun effort d’ailleurs ; pis, ras la patate, je me casse. J’suis allé ensuite chez mon pote Christopher où nous avons refait le monde (ne sentez vous pas la différence ?)

Pour l’histoire y’a pas moins de trente mecs pour 10 femmes… Soirée gay friendly aurait dû prévenir MEETIC ; car là (salut Carla !) ce n’est pas encore ce soir que je sortirais du cercle infernal du célibat, du Celio !

A 20 heures l’apéro est torché et temps de s’assoir autour des tables décorées style bocson chinois avec des serviettes jaunes couleur analyse d’urine.

Comme il y a deux étages, les deux tablées de jeunes ; 20 à 30 ans sont en haut ; les deux tables 30 à 40 ans et 50 et + en bas. Je laisse tout le monde s’installer à la table des « anciens » et constate que je vais passer ma soirée coincé entre deux mecs tronche typée chasse, pêche et naturisme. Il y a 3 dames accortes, en une douzaine de buffles blanchis sous le harnais, ça ressemble à un banquet de la manif pour tous, ou un pot organisé par la Nadine Morano en mémoire de Sarkozy, paix à son âne ! A ces mots ne se sentant plus de joie le corbeau ouvrit un large bec et laissa tomber sa proie… Ok, je dis vague ! Je divague. Mais y’avais de ça, sur ma branche perché je regardais ces vielles branches prêt à engloutir toutes ces chinoiseries décongelées ; j’enfilais donc l’anorak avé la capuche et me dégageais de ce piège à Nems en criant « qui Nem me suive !!! »

Ce qui m’étonnera toujours est la passivité de mes concitoyens, de mes contemporains.  Une quelconque « autorité » leur demandant de faire ceci ou cela, et les voilà qui s’exécutent sans broncher un sourcil. Ca doit être génétique d’être suiveur ? Pour bon exemple : les deux mesdemoiselles rencontrées subrepticement aux débuts des agapes se retrouvent totalement séparées : l’un moins de 30 ans est en haut, l’autre en bas… Et elles ont suivies sans protester un chouia.

Ca m’a ramené en 1988 où je fus chef de village d’un club vacances à Majorque.  Et bien, mes vacanciers devaient être sollicités et portés à bout de bras à longueur de journée car incapable de se prendre en main et d’organiser leur temps de vacances.  Donc dès le petit dej et jusqu’au bout de la noché, fallait proposer à ces personnes des animations piges à cons, des jeux et des « je », du pain, du vin et des oursins, des stades et du cul. Rien n’a changé ! Non ! Comme chantait Julio Iglésias « non je n’ais pas changé, je soui toujours le Nem »

Georges Zeter/novembre 2014

PS : vous me direz y’a des choses bien plus importantes qui se sont passées ce weekend, quoique… Aussi le Poutine s’est barré de la sauterie du G20 : Zeter & Poutine même combat !!!