En page 2 de l’édition du 18 novembre 1914, L’Intransigeant se félicite d’apprendre que les Allemands sont sur le point de manquer de leur précieux breuvage, on entend presque le « nananère » de victoire mesquine en fin d’article.
Le manque de bière est directement lié au manque d’orge, qui provient, pour moitié, de pays ennemis de l’Allemagne : Etats-Unis, Russie et France. Mais cette pénurie ne va toucher que l’Allemagne : « cette éventualité ne peut pas se produire pour nous […], nous produisons annuellement plus du double de ce que nous consommons », et pourtant la France arrivait, à l’époque, au 6e rang mondial des buveurs de bière (contre seulement au 41e aujourd’hui).