Dans un road movie ou une comédie sentimentale à l'américaine, on comprendrait tout de suite où l'on va et quel genre de scène va suivre. Mais cette fois la noirceur de la réplique serre le coeur. Pourquoi
![[à voir] Sous les bombes, film libanais de Philippe Aractingi 18930910](http://media.paperblog.fr/i/73/738093/voir-sous-bombes-film-libanais-philippe-aract-L-1.jpeg)
Fiction et reportage sont intimement mêlés. Insupportable scène à Tyr où les fosses communes sont réouvertes pour que les civils puissent emmener les cercueils de bois contenant les restes de leurs parents retrouvés dans les décombres et les enterrer dans la tradition, comme à Cana. A ce moment c'est du reportage pur en temps réel. D'un cerceuil on voit suinter le sang qui va imprégner le sol. On ne voit aucun visage, tous recouverts d'un linge pour faire barrage à la puanteur.
A cause de cette imprégnation de la tragédie de la guerre, l'histoire imaginaire de Zeina, Tony et Karim devient si crédible que j'ai été totalement surprise et bouleversée par le dénouement pourtant soigneusement préparé par le scénariste dans une longue scène au téléphone entre la mère et l'enfant.
Pensées pour les mamans sous les bombes aujourd'hui, hier et hélas demain.