Nuit, rêve de Ralf
Remake du clip de Mickael Jackson : Billie Jean is not my love. Ce sont les mêmes scènes, mais le décor du Bronx a été remplacé par le no man’s land entre les deux murs. Gros plan sur des pieds qui avancent. Quand ils touchent le sol, les dalles de ciment s’illuminent. La caméra monte le long du corps. On découvre ce danseur céleste. A la place de la tête de Mickael Jackson, c’est la tête bandée de Chris que l’on découvre. Il y a du sang sur son bandage. Il avance et il danse comme si de rien n’était. Faisant fleurir des fleurs sur son passage et chassant les mauvais herbes. Il y a un type louche qui le suit caché derrière un imper et d’épaisses lunettes de soleil. Lui, il a pris le visage de Ralf.
Bureau du directeur, le lendemain
Il est très tôt, Ralf attend devant le bureau du directeur. Personne n’est encore là. Le directeur arrive. Ralf demande à lui parler. Le directeur le fait entrer dans son bureau : oui, très bien, mais par ici. Ralf :
- Je voudrais savoir comment il s’appelle.
- Désolé, je n’ai pas le droit.
- Vous m’avez donné son walkman.
- C’est autre chose.
- J’ai le droit à une prime de 150 marks mais je ne peux pas savoir son nom ?
- C’est mieux pour vous.
- Vous m’avez déjà donné son âge, j’en sais déjà trop.
- Ok, très bien. Mais ne le dites à personne que je vous l’ai dit.
- Vous pouvez compter sur moi. Je suis habitué à me taire.
- Il s’appelle Chris Geoffroy. Il avait vingt ans, né le 21 juillet 1968. Et maintenant, sortez, à vos rangs !
Pause déjeuner, midi
Conversation bruyante et goguenarde entre gardes. Ralf se fait un peu chahuter et railler. On lui demande ce qu’il va faire de son argent. Offrir une bague de fiançailles à sa belle, peut-être ? Attention, la petite devrait se méfier car le gosse tire comme un lapin. Gros rires et tapes virils dans le dos. Ralf encaisse. On part fumer.
Pause déjeuner, toilettes des hommes
Après la pause clope, Ralf quitte le groupe pour aller dans les toilettes. Il ne va pas au pissoir mais dans une cabine où il ferme de manière précautionneuse la porte derrière lui. Il sort le walkman de sa veste intérieure, appuie sur la touche Play et écoute encore une fois la chanson de Mickael. Il s’assoit sur la lunette baissée et s’allume un clope. Chris apparaît à ses côtés et, d’un signe de la main, lui réclame une taff. Ralf la lui tend, en le regardant à peine. Les deux garçons fument en silence, complices. L’alarme sonne. Chris disparaît. Ralf jette le mégot dans la cuvette des chiottes et sort.