Un stage de Marc Folly

Publié le 22 novembre 2014 par Masmoulin

Pendant le stage de Marc Folly

L'association Art & Nature à Lys-lez-Lannoy, en métropole lilloise, organisait cette semaine, un stage de deux jours, animé par Marc Folly. J'étais l'un des 14 participants.

 Nous avions reçu la photo d'une scierie et l'avions traduite en dessin. Marc n'a pas fait de démonstration complète. Il a procédé en « pas à pas » A chaque stade de l'élaboration il nous montrait puis nous repartions à notre place pour tenter de reproduire ce qu'il venait de faire. Ce n'est donc qu'à l'issue du stage que Marc et nous avions une représentation de cette fameuse scierie.

La plupart des participants ont été en mesure de réaliser une aquarelle assez proche de cette peinte par Marc.J'ai été formé pendant plus de quatre ans par deux aquarellistes qui travaillent dans l'humide et même le grand humide. J'étais donc déstabilisé par l'approche par un dessin précis, aux lignes tracées à la règle et à l' aquarelle « humide sur sec ».

La plupart des aquarellistes qui peignent "alla prima" posent leurs couleurs en partant  du plus clair pour aller vers le plus foncé. L'approche de Marc Folly est inverse. . Il pose d'abord les ombres, les éléments qui structureront l'aquarelle dans les tonalités les plus foncées.Son approche s'inspire de la technique de la grisaille, utilisée par les maîtres à l'huile flamands  Bien entendu, c'est en participant au stage que j'ai compris comment il procède.

 Nous avons travaillé avec seulement trois primaires : rose permanent – bleu outremer (granuleuse) et jaune indien. Nous avons d'abord par mélanges successifs fait une charte de couleurs qui partant du jaune aboutit au noir. Cela permet ensuite de travailler dans une gamme qui s'harmonise bien.

 Marc utilise généralement les couleurs de W & N et du papier Moulin du coq rouge grain fin 325 grammes. Lorsque le travail est sec, il tire des blancs en passant un pinceau mouillé là où il veut les obtenir puis il fait les retraits, d'un coup sec, en se servant d'un chiffon doux.

A noter que Marc est sans doute l'un des rares aquarellistes français à utiliser les possibilités de la digigraphie pour réaliser des reproductions, très fidèles, en tirage limité à la giclée de ses aquarelles. Voir aussi un pas à pas sur Pratique des Arts