Philippe Sollers dans son Dictionnaire amoureux de Venise, à propos des Zattere où je me trouve ce matin tôt l'aube: "Le quai, très large, a été construit à la suite d'un décret du 8 février 1516. En 1640, l'ordre a été donné de décharger là tout le bois. Comme les troncs descendaient par flottage (zattera), charriés par le courant du Piave depuis les forêts du Cadore, jusqu'à Venise, le long quai a été nommé "Zattere". Il va de la pointe de la Douane jusqu'à la gare maritime. Un voyageur un peu expérimenté sait que c'est le plus bel endroit de l'univers".
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Le nouveau est où je suis: telle est la bonne nouvelle et pas seulement pour Sollers alias Joyaux, car il va de soi que Venise est partout, sauf qu'à Venise c'est partout Venise. À mon retour à La Calcina m'attendent les nouvelles du jour. La UNE du Monde exhibe un jeune fou de Dieu français qui ne fera pas de vieux os en dépit de son air crâne, tandis que Le Figaro nous révèle que Rossignol relance le débat sur la fessée. Pasticcio del mondo cane. Autres News sur L'Independent et le New York Times, et le Corriere della sera brasse plus que jamais les affaire de la Casta et autres projets de Sciopero Generale. Donc c'est le moment d'aller ciseler quelques phrases dans son atelier sous les toits. Le long des quatre étages de la cage d'escalier défilent peintures et gravures, et surtout, sous verres, une quinzaine de UNES du Corriere des temps de Dino Buzzati, aquarellées pour l'éternité. Là était déjà le neuf et cet après-midi j'irai m'incliner sur les quatorze tombes des chiens et chiennes de Peggy Guggenheim: HERE LIE MY BELOVED BABIES. Et c'est ainsi que Snoopy retourne à son roman...