L’essentiel des produits échangés à l’échelle mondiale prennent le bateau : ton téléphone, mon appareil photo, le ti-shirt du voisin, … C’est le mode de transport le moins onéreux qui soit, tellement bon marché que l’on peut considérer comme presque nulle la part du transport dans le prix des matériels importés. Cela est bien sûr lié à des avancées technologiques (les conteneurs, des bateaux de plus en plus gros), mais surtout à une reculade environnementale et sociale majeure : la navigation de complaisance, qui permet de faire circuler des bateaux poubelles d’une part, et d’imposer des conditions de travail indignes pour les marins ne faisant pas partie du commandement.
Alors quand j’apprends, en lisant le Huff’, qu’un train de marchandises est parti il y a six jours de l’est de la Chine en direction de l’Espagne, je me dis que cela va dans le bon sens. Ne rêvons pas : le trajet est à peu près aussi long qu’en bateau (environ 3 semaines) et le convoi ne transporte que 18 conteneurs, autant dire trois fois rien. Pas de concurrence à craindre pour les armateurs, qui peuvent continuer à arborer des pavillons « Nassau » ou « La Valette ».