Z'ai eu assez longtemps des relations épineuses avec un curieux zoizeau. En fait il s'est installé dans mon exzistence sans que z'ai rien eu à faire. Et que je te viens et que je te vas ! Et que j'y suis et que j'y suis plus. Et un coup dans la gamelle le gras des jours de fêtes et un coup dans le buffet et sa profondeur d'insondable énigme du vide. Ze voyais bien que chez d'autres il avait l'air d'être chez lui, tout au naturel de l'orzie quotidienne et que de l'autre côté de la rue chez les Zivanov, il passait jamais plus de temps que le huit du mois. Chez nous, ce zoizeau là survolait le chantier familial et y conchiait le perchoir sous lequel nous vivions, en craintifs. Quand il avait fini de faire ses petits besoins,mes parents raclaient la fiente et m'envoyaient, ma liste à la main, chez l'épicier du coin. La belle vie qu'on avait à l'ombre du volatile. On était zhonnêtes et donc zheureux. C'est ainsi que la morale nous cause et quand on a le ventre en creux, on baisse les yeux, car le zoizeau aime les zhumbles.
Z'ai donc chez moi un perchoir semblable. Et il vient et il va, ze lui prépare l'espace, z'opère des sacrifices, huit heures par zour, quarante heures par semaine. Ze cours le patron, l'employeur me houspille, ze baisse les zyeux, z'envoie des lettres motivées, ze postule, ze fais la belle