Yoshi Omori est un des photographes des années 80-90 qui a su capter le mouvement naissant en région parisienne. Il nous paraissait évident de lui poser des questions sur cette période old school. Il est le co-auteur du livre Mouvement qui sera bientôt de nouveau disponible !
Comment en es-tu arrivé à prendre des photos de jeunes du mouvement hip-hop ? Y. O. : C’est mon ami Marco Boudet, le co-auteur du livre : j’étais copain avec son frère à Aix et j’ai atterri chez Marco à Paris. Marco m’a montré le terrain, présenté à Jay, emmené au Globo et fait comprendre l’intérêt en tant que sujet dans la culture française de ce qu’il y avait sous nos yeux.
Qu’est-ce qui t’a attiré dans ce mouvement naissant ? Y. O. : L’énergie et le fait que tout était possible.
Quelle a été ta première rencontre marquante et avec qui ? Y. O. : Jay One sans doute. Il m’a accueilli au terrain de Stalingrad et il a pris le temps de comprendre ce que je baragouinais mal en français. Je parle bien mieux aujourd’hui.
Quel est le concert qui t’a le plus marqué ? Y. O. : Public Enemy, bien sûr !
Pensais-tu que les B. Boys et les jeunes que tu photographiais allaient devenir des artistes de la scène hip-hop des années plus tard ? Y. O. : Il faut comprendre qu’en tant que Japonais, j’étais particulièrement mal placé pour imaginer quoique ce soit.
Quand as-tu découvert le graffiti ? Y. O. : J’ai découvert le graffiti au début de l’hiver, en 1986, en allant sur le terrain de Stalingrad.
Peux-tu nous parler du fameux mur réalisé par Colt et Psy (Public Enemy) ? Y. O. : C’est un magnifique graff !
Et de ton livre sorti récemment ? Y. O. : Il sera réédité en mai 2014. Le livre s’appelle Mouvement et a été conçu par Jay One Ramier. Il illustre deux lieux phares du mouvement : le terrain vague de Stalingrad et chez Roger Boite Funk les vendredis soir du Globo. Jay a écrit le texte sur le terrain et Marc Boudet le texte sur le Globo.
As-tu des projets à venir ? Y. O. : Je suis en train de travailler sur des courts métrages et produire des images animées.
Interview : Tarek Photographies : Yoshi Omori