L'ouragan de la reprise

Par où commencer?

Après mon dernier article, j'ai reçu énormément de messages, et de commentaires, et je vous en remercie infiniment. J'aurai voulu passer plus tôt sur le blog, mais nous avons été pris dans l'engrenage quotidien. Mon Dieu, quel changement. Je n'en reviens toujours pas, et dire qu'il y a encore un mois, mon quotidien était paisible, tout tranquille.

Bébé s'est finalement très bien adapté à la crèche, une fois la première semaine passée, il y est allé avec un grand sourire, et c'est vraiment un soulagement. Il passe de longues journées là-bas et les filles sont super. J'ai pris l'habitude d'appeler vers midi pour prendre des nouvelles de mon tout petit, et cela fait rire les auxiliaires. J'imagine qu'avec le temps, cette habitude passera.

Mes journées sont donc très remplies, et mon retour au travail m'a vite remise dans le bain. Certains clients m'attendaient de pieds fermes, alors, c'est reparti. Je suis impressionnée de voir à quel point tout revient vite, même après huit mois d'arrêt. Je cours de gauche à droite tout au long de mes journées, et je lâche tout à 18h15 pour aller récupérer mon bébé au plus tôt. Quel bonheur de le retrouver, qu'est ce qu'il me manque.

Les deux premières semaines ont été d'autant plus sportives que nous avions rendez-vous chez le kiné pour une séance de kiné respiratoire chaque soir, parce que Monsieur Mini B nous a ramené une bronchiolite toute fraîche de la crèche. Le premier jour de ma reprise, il était tellement mal que papa est resté à la maison avec lui, et le lendemain, j'ai posé mon premier jour enfant-malade. Autant vous dire que mon employeur était ravi...mais peut importe, j'ai revu mes priorités depuis que nous sommes trois. Suite à cette bronchiolite, nous mettions les pieds à la maison vers 20h30. Bébé mangeait, puis bain et dodo. J'étais très frustrée de voir mon tout petit si peu de temps, je le suis toujours. Heureusement, la toux s'en est allée et nous avons fini le kiné, ce qui nous fait rentrer à 19h. C'est du temps de gagné pour être ensemble.

Les progrès se font sentir, il s'exprime de plus en plus, pousse des cris de joie et rit aux éclats. Je pense que la collectivité y est pour beaucoup, les grands entraînent les petits, mais je suis là encore très frustrée de voir que Bébé fait ses progrès ailleurs qu'avec moi. Je vais mettre un petit temps avant de l'accepter mais ça va venir, je n'en doute pas.

Désormais, le week-end, nous savourons ces moments à trois, ses siestes tous ensemble, et nous essayons de tout organiser au mieux pour que la semaine ne soit pas subie. Le linge est prêt le lundi soir, les sacs préparés à l'avance, etc ...

Je passe mon mois de Novembre en réunion, et ce qui me tracasse le plus, c'est qu'un déplacement de trois jours et donc deux nuits m'a été imposé à Nantes en Décembre. Je laisse donc mes deux petits hommes en solitaire, et je sais déjà que cette séparation va m'angoisser. A l'image d'HappyCountDown lors de sa conférence à Bruxelles, je panique déjà. J'apprendrai sans doute à lacher du leste à cette occasion.

Je ne pensais pas vivre cette reprise comme un ouragan. Nous étions si tranquille, si posés à la maison. Désormais, je cours. La parenthèse est terminée et le retour à la réalité a été un sacré choc. J'essaie de m'habituer et de préserver Bébé du stress. Je ne veux pas le presser le matin, je le réveille, c'est déjà bien assez. Alors je m'efforce d'être zen, de garder un moment pour jouer et rigoler avec lui, et je m'interdis de lui dire "Allez, dépêches toi, on va être en retard". J'essaie d'être calme, que le biberon soit donné sereinement et de ne pas le brusquer pour courir derrière le temps, il aura toute sa vie pour ça.

Toutes mes félicitations à Zappp pour l'arrivée de son babyack