Magazine Journal intime

Catherine Certitude, Modiano & Sempé

Publié le 11 décembre 2014 par Faelys

catherine_certitude.PNG

©Gallimard 1996, Modiano & Sempé

Petite pépite de douceur, hommage au flou, à la mélancolie et à l'amour père-fille

Le prix Nobel de littérature 2014 décerné à Patrick Modiano, c'était l'occasion de relire avec plaisir sa très jolie collaboration avec Sempé dans l'album Catherine Certitude. D'abord sorti dans le magazine Je Bouquine en 1988, puis édité en album et en poche, ce bijou de tendresse s'adresse autant aux enfants qu'aux adultes. Il trône sur ma bibliothèque depuis des années, le redécouvrir et le faire découvrir à mon tour à mes élèves est un grand plaisir!

"Comme son papa, Catherine Certitude porte des lunettes. Et comme sa maman qui vit à New York, elle aimerait devenir une grande danseuse. Contrainte d'enlever ses lunettes pour danser, Catherine découvre l'avantage de pouvoir vivre dans deux mondes différents : le monde réel, tel qu'elle le voit quand elle les porte, et un monde plein de douceur, flou et sans aspérité quand elle les ôte. Un monde où elle danse comme dans un rêve..."

Le texte nostalgique et sensible de Modiano, les dessins lumineux et poétiques de Sempé, la magie opère entre les deux complices. Complices comme Catherine et son père, l'enfance et l'âge adulte. La galerie de personnages est savoureuse, entre la prof de danse qui s'imagine des origines russes, l'associé poète un peu pédant et le père qui s'arrange avec la réalité des affaires comme sa fille s'arrange avec la danse sans lunettes, c'est un monde attachant, émouvant et drôle que l'on suit avec tendresse.

Avec Denis Consard et son Réseau Modiano on apprend que "Ce roman qui baigne dans une atmosphère nostalgique renvoie par de nombreux éléments à la propre histoire de Patrick Modiano : une mère artiste, un père qui vit de combinaisons à la petite semaine sans que son enfant réussisse à saisir son métier exact… Comme celui de Modiano, le père de Catherine Certitude s’appelle Albert suivi d’un nom à consonance étrangère, mais utilise ou a utilisé un pseudonyme."

blog littérature jeunesse, blog livres

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©Gallimard 1996, Modiano & Sempé

Petite pépite de douceur, hommage au flou, à la mélancolie et à l'amour père-fille

Le prix Nobel de littérature 2014 décerné à Patrick Modiano, c'était l'occasion de relire avec plaisir sa très jolie collaboration avec Sempé dans l'album Catherine Certitude. D'abord sorti dans le magazine Je Bouquine en 1988, puis édité en album et en poche, ce bijou de tendresse s'adresse autant aux enfants qu'aux adultes. Il trône sur ma bibliothèque depuis des années, le redécouvrir et le faire découvrir à mon tour à mes élèves est un grand plaisir!

"Comme son papa, Catherine Certitude porte des lunettes. Et comme sa maman qui vit à New York, elle aimerait devenir une grande danseuse. Contrainte d'enlever ses lunettes pour danser, Catherine découvre l'avantage de pouvoir vivre dans deux mondes différents : le monde réel, tel qu'elle le voit quand elle les porte, et un monde plein de douceur, flou et sans aspérité quand elle les ôte. Un monde où elle danse comme dans un rêve..."

Le texte nostalgique et sensible de Modiano, les dessins lumineux et poétiques de Sempé, la magie opère entre les deux complices. Complices comme Catherine et son père, l'enfance et l'âge adulte. La galerie de personnages est savoureuse, entre la prof de danse qui s'imagine des origines russes, l'associé poète un peu pédant et le père qui s'arrange avec la réalité des affaires comme sa fille s'arrange avec la danse sans lunettes, c'est un monde attachant, émouvant et drôle que l'on suit avec tendresse.

Avec Denis Consard et son Réseau Modiano on apprend que "Ce roman qui baigne dans une atmosphère nostalgique renvoie par de nombreux éléments à la propre histoire de Patrick Modiano : une mère artiste, un père qui vit de combinaisons à la petite semaine sans que son enfant réussisse à saisir son métier exact… Comme celui de Modiano, le père de Catherine Certitude s’appelle Albert suivi d’un nom à consonance étrangère, mais utilise ou a utilisé un pseudonyme."

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