Père Noël, Santa Claus ou Saint-Nicolas, quelque soit le nom que vous donniez au barbu, même lui n’est pas épargné par la crise. Quand le symbole de la société de consommation en est réduit à de telles extrémités, l’inquiétude n’est plus un vain mot.
On l’a vu dans un billet précédent, la préparation des fêtes de fin d’année s’annonçait bien, le décor était installé, chacun faisant selon ses goûts et ses moyens. L’affaire prenait une belle tournure, la joie revenait sur les visages et les gamins commençaient à s’impatienter. Et puis le drame !
Il n’y a pas d’autre mot, je pense, pour qualifier cela. Alors que sur l’esplanade devant les portes de la grande enseigne de distribution, les sapins verts et odorants partaient comme des petits pains, sous le bras des clients, je l’ai aperçu. Le Père Noël.
Logique et normal me direz-vous. Oui, sauf que (ah ! vous voyez, encore un « sauf que » !), au lieu d’un Père Noël grand et fort, paradant en tenue au milieu des badauds, savourant son quart d’heure de gloire saisonnière, mon pépère n’avait guère fière allure. Quand on s’attendrait à le voir distribuer cadeaux ou friandises, le malheureux en était réduit à mendier, bien heureux d’avoir pu s’offrir un sandwich.
Quelle image pour nos chères têtes blondes ! Quand on n’a même plus le rêve pour affronter la dureté de la vie, que nous reste-t-il ? Le monde va mal et même ceux qui croyaient encore au Père Noël vont devoir en convenir. Dur, dur…