Le défi de Sarkozy
Par Alexandre Goldfarb
Maintenant que Nicolas Sarkozy est devenu président d’une UMP moribonde, c’est là que son défi commence.
Sarkozy devra faire face a une droite décomposée et molle qui n’a pas su jouer son rôle d’opposant numéro un au socialisme.
Du coup, les appétit de certains s’en sont trouvé aiguisés.
Que ce soit Alain Juppé qui se voit déjà en De Gaulle, sorte de recours face au néant, qu’il incarne d’ailleurs très bien – le néant -, parce que Voter Juppé c’est voter à gauche,que ce soit François Fillon, qui vient de subir une grave décote politique et qui ne rassemble plus grand monde, que ce soit Bruno Le Maire, qui se voyait déjà, ou certains autres moins voyants, tous ces prétendants ont en commun de renier l’ancien Président et de croire qu’ils sont indispensables.
Tous les français savent bien combien les indispensables peuplent leurs cimetières.
Ces indispensables ont juste oublié le plus important des paramètres : les électeurs en colère et déçus par leur mollesse.
Le défi de Sarkozy, c’est de choisir le meilleur chemin vers les Français et aussi comment tenir compte de tous ses ingrats qu’il avait lui-même choisis et promus.
J’ai souvent écrit sur ce sujet pour dire l’évidence. A savoir que Nicolas Sarkozy s’entourait vraiment très mal et je pense aujourd’hui que cela continue en espérant que ce ne soit pas encore pire qu’avant . Les premiers choix semblent hélas confirmer le pire. L’organigramme qui vient de nous être dévoilé de l’UMP nouvelle est consternant : des choix incompréhensibles qui ne reflètent aucune volonté de changement.
Parce qu’il ne suffit pas de dire que j’ai changé pour avoir changé.
Il ne suffira pas non plus de changer le nom et donc le logo de l’UMP car personne ne sera dupe qu’il s’agit là d’une simple opération de marketing, pire d’un aveu d’impuissance !
Le choix des conseillers est quand même primordial et en plus c’est un révélateur des intentions autant que des situations.
Or, le choix présent n’indique pas le changement, au contraire c’est même assez stupéfiant car il indique le maintien de ce qui a déjà été perdant en 2012.
Le risque de revenir briguer cette présidence de l’UMP est à la fois une bonne et une mauvaise chose.
La bonne, c’est qu’en France le chef d’un parti à des moyens et la mauvaise c’est que le chef d’un parti en pleine déconfiture risque d’être happé par celle-ci.
Les Français attendent des idées nouvelles, les Français veulent un vrai changement et osons le dire une rupture.
Vous ne pouvez pas reprendre les mêmes et repartir de l’avant, c’est mission impossible…
L’esprit clanique qui règne sur nos partis politiques n’est plus de mise dans un monde en pleine évolution. C’est le moment de faire table rase !
Une rupture c’est de rompre avec 40 ans d’immobilisme une fois pour toutes !
On ne fera pas cela en reprenant des gens qui ont failli, qui n’avaient pas l’étoffe pour faire et qui ont trompé leur électorat.
Comment les croire et comment le croire ?
Alors que la situation de la France empire chaque jour et est devenue critique, c’est qu’il faut opérer d’urgence le patient, nos politiques nous proposent quelques pansements et les cachets d’aspirine. Nous sommes loin de ce qu’il faut et le défi ne peut pas être relevé ainsi. En restant correct, je ne peux qu’écrire que, Monsieur Sarkozy, vous êtes à côté de la plaque.
Il ne suffit plus d’avoir des groupies et des fans pour soulever l’adhésion des Français.
Le défi, Monsieur Sarkozy, eût été de renverser carrément la table et surtout d’écouter et d’avoir l’humilité d’apprendre…
Ce que nous les Français reprochons à nos politiciens, c’est d’abord et avant tout leur mépris qu’ils affichent à notre égard. Ce n’est pas en méprisant les gens que l’on peut susciter leur adhésion.
La Fontaine serait aujourd’hui capable d’écrire quelques fables sur pareil sujet : mais ne les les a-t-il pas déjà écrites ?
La morale est souvent la même : il faut savoir entendre la fureur d’un peuple et constater sa détresse afin de sortir de cette élite auto proclamée qui depuis 40 ans ne nous a rien apporté.
On ne peut plus accepter le mensonge comme vertu et le vice comme gouvernail.
Certes le loup mangera toujours l’agneau mais est-ce une raison suffisante pour ne rien changer ?
Le défi Monsieur Sarkozy eût été de comprendre le ras le bol des Français ! Ce ras le bol qui risque fort de finir en tempête et de tout emporter sur son passage.
Avec votre retour, Monsieur Sarkozy, vous aviez une chance inouïe : de pouvoir enfin faire le ménage dans ce qu’il faut bien appeler ce merdier.
Je crois même que c’était la votre vrai défi.
La politique est une poubelle qu’il faudrait vider plus souvent©.
Pendant 40 ans la droite française s’est positionnée comme une filiale des socialistes, acceptant toutes les lois scélérates, bien incapable ensuite de les supprimer de peur du qu’endura-t-on de médias partisans et sectaires. Cette erreur de positionnement nous a conduit par trois fois à laisser la gauche, l’originale, nous gouverner et à chaque fois nous enfoncer.
Mais cette constatation en amène une autre encore plus évidente et plus grave : le positionnement actuel de la droite du Centre à l’UMP.
Ce positionnement face au Front National est une grandiose erreur stratégique qui, l’histoire le prouve, amène aux pires défaites de la droite : 1981, 1988, 1997 et 2012. Comment se prétendre de droite si vous vous trompez de cible ?
J’aimerais vous rappeler cette phrase prononcée en 2006 :
« C’est difficile d’être à gauche en France, quand la droite y est déjà ! » Cette phrase avait été prononcée par un expert : un certain François Hollande. C’est dire où se situe vraiment l’échec passé, actuel et futur de la droite.
La route qui mène à la rédemption est de repositionner la droite à droite sinon autant créer un nouveau courant du PS, ce qui serait plus facile bien que moins profitable électoralement face à la montée désormais menaçante du Front National qui n’est que le danger politique pour vous et les Socialistes, lesquels en ont toujours profité au mieux. L’autre danger est ce que les politiques et les médias nomment pudiquement « la montée du fondamentalisme ». Ce danger est le danger réel, celui qui mettra tout le monde d’accord. ne pas le voir pour ne pas avoir à le combattre est une faute énorme et gravissime. Parce que là il va de la survie même de notre pays, la France ! Nous sommes de plus en plus nombreux à constater la réalité de ce danger qui menace notre société jusqu’à la voir disparaître.
Enfin, comment dans ce défi, ne pas évoquer l’idée la plus stupide jamais prise par un prétendu parti de droite : organiser une primaire ouverte, véritable Jeu de cons ! Ou de massacre aussi… Il faut que les cerveaux de ceux qui veulent cette primaire en 2016 soient vraiment détraqués car à mon humble avis, cette primaire offre la seule chance de survie au Président Hollande dans l’état où il se trouve. Pourquoi ? Parce que les médias se gausseront, critiqueront, décortiqueront et assassineront tout ce qui se passera lors de cette primaire… Le mal qui sera fait à ce moment ne pourra plus être soigné pour 2017 : c’est aussi simple que cela.
Pour réaliser ce défi, il eût aussi fallu faire abstraction de l’avis des médias qui sont quelque soit votre proposition, Monsieur Sarkozy, là pour vous lyncher. Je pense qu’il ne sert à rien de composer avec ceux qui veulent votre peau sauf à réclamer la parité totale et réelle de l’information et ce systématiquement. Il faut absolument sortir de ce système pervers, truqué et socialisant.
Le temps passe vite et 2017 c’est demain, pour relever ce défi, votre défi, Monsieur Sarkozy, il vous faut changer et l’orchestre et la partition…
Force est de constater que votre retour, Monsieur Sarkozy, a donc été à l’évidence en deçà de toutes les espérances ! C’est vraiment dommage aussi. Quant au défi, il a été carrément oublié.
Parce que le vrai défi pour les Français ce sont les problèmes de tous les jours : le chômage, l’insécurité et le danger que représente vraiment l’islamisme ici en France. Et non pas de s’opposer au Front National mais bien à cette gauche élitiste, sûre d’elle-même et dominatrice. En vous trompant d’adversaire, vous perdrez les élections. Notre vrai ennemi est la gauche, une gauche rétrograde et proudhonienne, une gauche dangereuse et surtout incompétente. Rappelez-vous, Monsieur Sarkozy, cette phrase : « Il n’y a pas de fatalité pour celui qui veut bien oser. » Parce que cette phrase, Monsieur Sarkozy, c’est vous qui l’avez prononcée !
L’envers de l’ENA c’est l’âne Mais aujourd’hui l’âne c’est vraiment le citoyen français !!!
La vérité est une délicieuse plante qui ne pousse pas toujours comme on voudrait©.
Monsieur Sarkozy, qui aime bien châtie bien…
Alexandre Goldfarb
Président fondateur de l‘Observatoire du MENSONGE
NB : l’erreur de casting est manifeste et surtout où est le changement promis et vanté par Sarkozy ?
Voir ci-dessous l’infographie réalisée par Le Figaro. (Vendredi 12 décembre 2014)
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