C'est le pourquoi de la note. Un passage éclair dans la chambre du gamin, une lumière qui s'allume dans la tête et qui ressemble à une alerte. Quelque chose ne tourne pas rond, le gamin galère. Il a ouvert son cahier. Il croit que les masses sont de la géométrie et il s'est trompé de cahier. Je lui ouvre le bon. Je sens le stress, l'incompréhension de quelque chose de trop difficile. Et puis c'est la discussion, le questionnement, la formulation du problème posé. Grammes, décagrammes, centigrammes. Joyeux mélange et révision pour le père. Ah oui (me dis-je dans ma tête), je ne me rappelais plus. Je ne fais rien paraître. Je suis celui qui sait (pour combien de temps ?). Alors j'explique. Je prends un paquet de cartes de Pokemon pour matérialiser l'explication. Pour adapter la théorie à la pratique, pour diviser un décagramme en dix cartes d'un gramme, pour diviser un gramme en dix cartes d'un décigramme, et ainsi de suite. Et je vois l'inquiétude se transformer en jeu. Le sourire revient, en même temps que la petite lumière, le tilt qui a eu lieu dans la petite tête blonde. Et puis, quelques jours après, c'est l'évaluation (moi, j'appelais ça un contrôle, question de mots), et le couperet tombe : 18 (sur 20). Yes ! Pas de fierté mal placée, juste celle de se dire que le dialogue a eu lieu, que le hasard ou l'écoute on voulu que le truc marche. Le bonheur de penser que quelqu'un compte sur vous et que vous avez su répondre à son attente. Petit interlude d'amour qui s'était bien caché... Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu