Le joint électronique. L’humanité en action ne cessera pas de m’étonner.
On dézingue le tabac qui tue les fumeurs et les non-fumeurs, on oppose le principe de précaution à toute forme d’initiative nouvelle avant de la promouvoir et les centrales nucléaires se fissurent en attendant qu’on les colmate, entraînant l’atome dans des abimes incertains.
Pendant ce temps, on a le droit de se camer au cannabis en inhalant un truc que l’on reconnaît comme, a priori, potentiellement nocif pour la santé.
Et on dit quoi aux enfants ? Euh, papa se shoote mais c’est autorisé. Attention, ne faites pas comme lui ! A propos, vous avez fait vos devoirs ?
A quand l’arôme héroïne, le parfum coke voire le goût champignons hallucinogènes ? « Mangez-moi, mangez-moi, mangez-moi, buvez-moi, sniffez-moi, dopez-moi… »
J’essaie de ne pas être moralisateur, mais j’ai du mal, je crois que je suis en pétard. Électronique.
Alors, les ardents défenseurs ce e-joint vont nous ressortir des statistiques sur le caractère mortifère de l’alcool…
Les fumeurs vont encore probablement s’offusquer du caractère perpétuellement liberticide de la consommation de cigarettes à l’ancienne, remplacé par des drogues à aspirer.
Les experts en bobo attitude vont s’emparer de cette cause fumeuse sur la base d’un comparatif entre le joint électronique dit « afghan », exotique, versus le « mexicain », intense, soit les mêmes débats que pour les vrais chtoufs.
Régressif. Et déprimant.