Se marier en robe « Marie Antoinette »
Publié le 24 octobre 2013 par Marielle Maury
La mode vintage fait un retour en force dans le monde du mariage, mais que diriez-vous d'une vraie digne du siècle des lumières ? La robe de mariée "Marie-Antoinette" allie simplicité apparente et belles matières, pour mettre en valeur le décolleté, en galbant délicatement la poitrine.
Si cette robe est directement inspirée des portraits de cette époque, sa conception a été adaptée pour être avant tout pratique, tout en gardant les atouts majeurs de la tenue. qui est un bijou à lui seul, un joli caraco (le "pierrot") avec ses basques qui mettent en valeur la finesse de la taille, une jupe à l'ampleur maîtrisée et portée sur l'arrière pour plus d'allure.
Après plus d'une centaine d'heures nécessaires à la réalisation de la tenue, le résultat est là : une vraie robe de princesse !
Mise en image par une équipe de choc, 100% féminine, dans un cadre de rêve : une folie du plus pur style XVIIIe siècle, l' Hôtel Haguenot ( Montpellier)
Première série : photos © Fanny Dussol
Robe Marie-Antoinette : la tenue est constituée d'un "pierrot" (petite veste) et d'une jupe, dans un joli damassé de coton blanc cassé à motif de fleurs. Un corset et un "faux-cul" portés sous la tenue assurent maintien et volume, et surtout dessinent la silhouette.
Dans une harmonie de tons rose poudré et vanille, la coiffe en plume d'autruche, plumets d'oie et fleur en organza ajoute un zeste de folie à la tenue plutôt sobre.
Ma photo préférée ! Pas besoin de commentaires...
Le dos du pierrot a une coupe très cintrée, finissant en basques qui s'évasent sur la jupe. Les manches plissées arrivent très en arrière dans le dos pour permettre le maximum de mouvement malgré la coupe étroite.
Et enfin, le plus important, le corset - appelé à l'époque "corps à baleines" - est le fondement de la tenue, ce qui va donner cette belle ligne de décolleté et la finesse de la taille. Réalisé dans un damassé de coton vert amande à motifs floraux, rehaussé de rubans rose poudré, c'est à lui seul une pièce maîtresse de la tenue ! Le jupon est lui totalement anachronique mais assure un confort sans ajouter une épaisseur trop importante (on pense aussi aux mariées d'été !!)
Une version un peu moderne de ce que l'on appelait très simplement un "cul" (l'expression "faux-cul" est plus tardive) soutient le volume de la jupe : en damassé de coton assorti au corset, un petit coussin suivant l'arrondi des hanches et recouvert de volants de tulle, il est cousu à une large ceinture fermée sur le devant.Deuxième série : photos © en compagnie des perdrix
Détail - des surpiqûres de fil rose pâle soulignent les découpes du corsage
Détail du corset - ce sont la coupe des pièces qui constituent le corset ainsi que le positionnement des baleines qui lui donnent cette forme conique mettant en valeur la poitrine, si caractéristique de la fin du XVIIIe siècle.
Détail du corset - jeu de matières et de découpes : grâce aux deux baleines horizontales qui soulignent le décolleté, la poitrine est joliment bombée et non pas écrasée : c'est toute la subtilité de ce corset et un vrai savoir-faire !