Les combattants kurdes peshmergas, appuyés par l’aviation de coalition internationale, ont brisé jeudi le siège du Mont Sinjar, dans le nord de l’Irak, imposé depuis des semaines par le groupe jihadiste Etat islamique, a indiqué un haut responsable de sécurité kurde.
« Les forces peshmergas ont atteint le Mont Sinjar, le siège de la montagne a été levé », a déclaré à des journalistes Masrour Barzani, le président du conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan, dans un centre d’opérations près de la frontière syrienne.
Un chef yazidi, communauté majoritaire dans cette région, qui se trouve sur le mont a cependant indiqué ne voir aucun signe de déploiement militaire, alors qu’un commandant peshmerga a expliqué que l’évacuation des quelques milliers de personnes bloquées sur la montagne ne commencerait que vendredi.
Le bureau de M. Barzani a indiqué que le siège avait été brisé à 15H30 GMT et était le résultat d’une opération impliquant 8.000 peshmergas et ajoute que « cette opération représente (pour les forces kurdes) l’offensive militaire contre l’EI la plus grande et la plus réussie ».
Selon lui, les jihadistes ont fui en masse en direction de leurs fiefs du nord irakien, comme Tal-Afar ou Mossoul, la deuxième ville du pays. L’EI, qui s’est emparé de vastes régions d’Irak depuis le lancement en juin de son offensive dans le pays, avait mis la main en août sur la ville de Sinjar, au pied du Mont éponyme tenu par des combattants kurdes et yazidis mais assiégé par le groupe radical.
C’est la prise de Sinjar qui avait conduit les Américains à entamer leur campagne de bombardements aériens pour tenter de freiner la progression du groupe EI. Les forces kurdes ont lancé mercredi une offensive d’envergure destinée à reprendre la région de Sinjar mais aussi d’autres secteurs proches de la frontière syrienne. Selon M. Barzani, qui a parlé de 700 kilomètres carrés de terrain repris à l’EI en deux jours, cette offensive a permis de couper les routes d’approvisionnement clés utilisées par l’EI.