L'esprit souple

Alors on y est ?  

La fin de l'année 2014, le début des vacances, Nöel, la famille, le champagne, les enfants, (dans cet ordre oui), les gambas et le sud ....pour quelques jours.

Le temps file si vite que je me demande si c'est bien raisonnable tout ça.

L'heure n'est pas encore au bilan mais vous y croyez vous au père Nöel ?

Avant de m'envoler, en train, pour Perpignan via Avignon-con je voulais vous embrasser très fort, vous dire que vous comptez pour moi, que vous êtes uniques, vous souhaiter du repos, des feux de bois qui craquent, des litres de champagne, de la douceur familiale, d'embrasser l'existence, toute l'existence et beaucoup beaucoup de tendresse entre les doigts.

La mienne en tout cas.

L'autre jour j'ai découvert le discours de Patrick Modiano pour son prix Nobel de litterature,

mais bordel quelle merveille ce discours !

quel grand homme que cet homme !

J'ai pleuré je crois.

Je vous le pose ici, il est un peu long mais entre la dinde et le chocolat, si vous avez le temps, écoutez ce discours, regardez cet homme...

Et puis aussi, écoutez le dernier album "Acoustique" de Bernard Lavilliers, écoutez cet homme, regardez cet homme comme il vieillit bien...

c'est pas comme Lio pardon esprit de Noel

Un jour il y a longtemps, du côté de Marseille, je l'ai croisé dans un festival, il m'a proposé de partager un verre avec lui, j'ai bafouillé un "non merci, c'est gentil mais j'ai pas le temps" je me suis enfuie en courant, litteralement...

on est parfois un peu conne quand on a 25 ans.

Ce matin, en séance avec un monsieur charmant, alors que je faisais des grands gestes avec mes bras, je suis marseillaise, les premiers boutons de ma chemise en jean ont lâché ! 

Groooosse fatigue, je vous jure....

(La première mouais qui me parle "d'acte manqué", je la satellise !)

Des bisous des bisous des bisous mes amis 

« Curieuse activité solitaire que celle d’écrire (...) Vous avez, chaque jour, l’impression de faire fausse route. Et alors, la tentation est grande de revenir en arrière et de vous engager dans un autre chemin. Il ne faut pas succomber à cette tentation mais suivre la même route. C’est un peu comme d’être au volant d’une voiture, la nuit, en hiver et rouler sur le verglas, sans aucune visibilité. Vous n’avez pas le choix, vous ne pouvez pas faire marche arrière, vous devez continuer d’avancer en vous disant que la route finira bien par être plus stable et que le brouillard se dissipera... »

P.Modiano (extrait du discours - prix Nobel de litterature)