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Le billet amer #4

Publié le 27 décembre 2014 par Observatoiredumensonge

Ce qui ne veut pas dire que nous approuvons.

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  Le Billet Amer #4  

Par L’Aigre Doux

La peur des mots… Quand un pays et ceux qui parlent en son nom, dirigeants, responsables politiques, journalistes, milieux intellectuels et l’ensemble des émetteurs censés traduire l’essence d’un peuple et d’une nation, en viennent à cultiver cette frayeur, le pire est en perspective.

Le commissariat de Joué-Les -Tours attaqué au cri de « Allah O Akbar » a dans un premier temps été présenté par la presse comme le geste d’un forcené, certes délinquant mais pas islamiste. Confusion entretenue par le ministère de l’intérieur affirmant que l’homme n’était pas connu comme radicalisé avant de reconnaître le contraire. Même chose à Dijon où le tueur en auto qui a foncé sur des passants, poussant les mêmes cris de guerre, a été désigné sous le terme pudique de « déséquilibré » irresponsable. Surtout ne pas alimenter « la phobie sécuritaire » de la population. Surtout ne pas accréditer des thèses que les faits, qui sont têtus, confirment chaque jour qui passe avec force.

Cette lâcheté sémantique rejoint les phrases convenues prononcées en chaque circonstance dramatique : compassion froide pour les victimes et la douleur de leurs familles et coups de menton dérisoires pour les assassins promis aux rigueurs des châtiments de la justice à la sauce Taubira.

Le procès hallucinant intenté à Eric Zemour par ces mêmes cohortes, qui colonisent la pensée française, relève d’une semblable motivation. Sur un mot qu’il n’a pas prononcé, toutes les grandes consciences morales et les plus belles- Balasko, Atal, Boujenah (Tiens, il manque Noah !)- se sont déchaînées, véritable sphincter se relâchant et laissant dégouliner un jus putride dont se nourrissent toutes ces élites auto-proclamées. Revanche minable de ces bobos, qualifiés par un ancien ministre de l’intérieur de « moisissure intellectuelle de la France », relayés par une classe politique et médiatique complice, qui n’ont pas digéré le succès d’édition prodigieux du livre « Le suicide français », révélateur de l’état d’esprit d’une majorité de nos concitoyens.

Jusqu’à quand cet autisme, cette négation de la réalité de l’état de notre société au bord de la rupture, paralyseront-ils ceux qui ont reçu mission du peuple de sauvegarder nos valeurs, notre identité, la sécurité de nos concitoyens et leurs libertés ? Jusqu’à quand le refus de prendre en compte les causes réelles de ce contexte explosif qui ne peut qu’empirer, empêchera-t-il la mise en place de mesures exceptionnelles nécessitées par une situation exceptionnelle ? Toujours par peur du politiquement correct qui osera dire que nous sommes entrés dans un état de guerre, menée par des combattants installés sur notre propre sol et qui, pour la plupart, jouissent de cette nationalité française que l’on a bradée à tout va?

Faute de mots vrais, les actes incontrôlés vont prendre le relais. Cela s’appellera alors, Monsieur le Président de la République, une guerre civile.

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Eniéme crise gouvernemental en Nouvelle- Caledonie… L’usine à gaz qui nous sert d’Executif a une nouvelle fois disjoncté. Ce système d’élection a la proportionnelle de ses membres par le Congrès fait de cette institution une mecanique qui tourne à vide, reconstituant en petit comité, les clivages de l’assemblée délibérante. Avec en plus, une capacité de blocage absolue puisque l’opposition d’un seul parti peut amener sa dissolution, par la démission de ses représentants, les suppléants appelés à siéger refusant le poste jusqu’ à l’extinction des candidats de la liste du mouvement en question
Comme la V ème Repiblique, taillée sur mesure par et pour De Gaulle, devenue aujourd’hui obsolète suite aux diverses modifications constitutionnelles qu’elle a connues depuis un demi – siècle, nos
institutions n’ ont réellement fonctionné que pendant le cours laps de temps de la première mandature, entre 1999 et 2004, période où le rapport de forces était bien tranché entre indépendantistes et non- indépendantistes. Avec des majorités de 7 à 8 membres sur 11, représentant le seul RPCR à l’époque, les présidents d’alors, Jean Léques et Pierre Frogier n’ont pas connu les difficultés qu’ a rencontrées Cynthia Ligeard avec un faible soutien de 5 ministres issus de trois sensibilités loyalistes engagées dans un bras de fer violent
depuis plusieurs années. L’issue était certaine et cette perspective pèsera tout le long de cette ultime mandature de sortie de l’ Accord avec en plus le risque non négligeable d’un « accident » pouvant amener l’élection d’ un président independantiste.
Il est surprenant qu’ au fil des comités des signataires, nul n’ait songé à soulever ce problème, cette aberration institutionnelle, facteurs de désordre politique et d’instabilité fonctionnelle ne profitant à personne. Belle occasion perdue de faire preuve, pour une fois, de raison commune entre partisans et adversaires du maintien dans la République et au sein des factions de chaque camp.
Maigre consolation, nous ne sommes pas les seuls au monde à nous
contenter d’ un système qui conjugue stupidité et incohérence. Le gouvernement libanais ne peut prendre de décisions qu’avec l’accord des 24 ministres qui le composent. Quand on sait que chaque parti représente une confession ou une communauté spécifique, en guerre les unes contre les autres depuis des temps immémoriaux, on ne s’étonne pas que la paralysie totale préside aux destinées du pays du cèdre depuis des années. Rien ne nous contraint à le prendre pour modèle.

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Paroles de Noël… Paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté.

Alors que les tueurs « déséquilibrés » comme ils disent, (ceux qui massacrent en masse en Syrie sont sans doute équilibrés) passent à l’action chez nous, ces mots de concorde et d’amour du prochain semblent totalement déphasés par rapport à une réalité brulante et violente qui sidère le monde entier.

Et pourtant, quel autre message que celui véhiculé par une religion multiséculaire, le Christianisme, peut apporter une lueur d’espoir à des peuples désemparés. Face à l’agression sanguinaire et barbare dont nous sommes aujourd’hui victimes sur les champs de bataille et sur l’arrière du front, jusque dans nos villes et nos villages, seules les valeurs judéo-chrétiennes qui ont constitué la base de nos civilisations sont de nature à tracer la voie du salut. La perte des références morales, la disparition des repères éthiques à l’initiative d’élites défaillantes, ont ouvert un vaste champ de conquête aux tenants du Califat mondial prêt à étendre sa mortelle emprise sur des peuples et des nations en proie au doute et en situation permanente de remise en question de tout ce qui a fait leur grandeur et assuré leur rayonnement. Les sociologues et les historiens pourront méditer sur le rôle d’endoctrinement radical joué auprès d’une certaine jeunesse par les lois sociétales imposées par notre monde moderne déboussolé et les renoncements mercantiles générés par un capitalisme débridé.

Il nous faut réhabiliter sans tarder la fierté de nous –mêmes, renouer avec nos racines, notre identité, notre passé pour retrouver ensemble la volonté de défendre ce que nous sommes. Dans ce combat mortel qui nous est imposé, l’alternative du renoncement n’a pas sa place. Les trainées sanglantes laissées par les fous de Dieu dans leur sillage doivent impérativement ouvrir les yeux de ceux qui ne veulent pas voir, déboucher les oreilles de ceux qui ne souhaitent pas entendre. On en est encore bien loin dans notre douce France. Mais certaines réactions salutaires, refus d’un communautarisme agressif, réactions populaires de masse contre les réformes idéologiques et les interdictions de traditions, berceau de notre patrimoine culturel, attestent d’une volonté populaire de ne plus supporter l’inacceptable.

Vidées de leurs paroissiens par la négation philosophique de la spiritualité, les lieux de culte chrétiens vont peut-être se remplir à nouveau au seul motif de la défense d’un mode de vie, aujourd’hui gravement menacé, et pas seulement par les djihadistes.

Remettre l’Eglise au centre du village… Une bien belle métaphore, redevenue actuelle, même pour des croyants non-pratiquant, des agnostiques ou des libres –penseurs, en ces temps de célébration de la Nativité. Alors, Joyeux Noël, malgré tout!

L’Aigre Doux

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*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***

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