...ensablés !
J'avais une petite photo à vous montrer, mais ce sera pour plus tard, le serveur (qui est bas débit ici) refuse de me la télécharger. Mon fils Marcel est un bon conducteur, il a appris à conduire avec ses 4 roues motrices sur plusieurs types de sols : cailloux, sable mou etc. Sur le sable, il faut se garder de stopper. Effectivement, il a suffi d'une rétrogradation un peu trop lente et nous avons calé. Impossible de repartir, même en chauffant le pneu. Il a fallu dégonfler les quatre roues. Hélas, même comme cela, rien à faire. Nous étions évidemment sur une piste au milieu de nulle part... mais par chance, comme c'est l'été, nombre de voitures circulent sur les pistes. Au bout d'une dizaine de minutes, des gens sont arrivés. Avec leur accent à couper au couteau, nous nous sommes aperçus rapidement qu'ils étaient... français ! Ils nous ont aidés à pousser et, les pneus plats mordant davantage sur le sable, nous avons pu reculer, puis reprendre notre élan pour passer les dix mètres difficiles. Nous aurions pu continuer jusqu'au cap, but de notre expédition, mais la prudence nous a commander de rebrousser chemin. D'autant plus que nous attendait la fête de la Saint-Sylvestre...
Là, je n'ai vraiment pas pu faire de photos... hélas ! Parce que je suis allée passer le réveillon... chez des fous ! Lui, Bruno, la soixantaine bien passée, ancien ingénieur en mécanique, est d'origine suisse. Grand, en pleine forme, il possède la particularité d'avoir une voix de stentor. Résultat, son épouse, Gudi (que je soupçonne d'être elle aussi Suisse-Allemande), n'hésite pas à mettre le son à fond, histoire de couvrir la conversation de son mari. En plus, elle est fan de musique gnawa ou un machinchouette "genre bollywood", comme l'a fait malicieusement remarquer Jonny, Là-dessus... elle danse ! Mais il faut voir pour y croire ! Je me suis franchement bien amusée. J'ai aussi mangé des choses délicieuses et épicées.
Bref, j'ai passé une incroyable soirée. J'aurais pu me rendre malade à boire du vin australien, qui coulait en abondance et qui, toutes choses étant égales par ailleurs, est plutôt bon quoique toujours un peu fort. Par chance, j'avais commencé par un verre de blanc, particulièrement transparent. Du coup, comme la carafe d'eau n'était pas très loin de moi, j'ai réussi à maintenir mon verre plein en laissant croire à tout le monde que je buvais du vin... Si j'en avais absorbé ne serait-ce que le cinquième de ce qu'un invité normal buvait ce soir-là, j'aurais eu sacrément mal aux cheveux. Surtout que le vin blanc et moi sommes assez fâchés, je dois vraiment consommer avec modération. Un seul verre m'a donc évité le mal à la tête et j'ai pu attendre les premières secondes du 1er janvier pour goûter au champagne, un français excellent apporté il y a quelques mois par la grand-mère de Marcel herself !
Nous sommes rentrés à pied malgré la nuit froide. En effet, la police est particulièrement vigilante et il est dans les moeurs australiennes de ne pas conduire en état d'ébriété, si infime soit-il. Donc soit on est invité à coucher sur place, soit on rentre à pied ou éventuellement en taxi. J'ai pu en profiter pour regarder le ciel étoilé, très différent de celui de l'hémisphère nord, avec l'étoile du Berger à l'opposé de la lune et Orion au-dessus de nos têtes. Amusant...
Alors, à tous mes lectrices et lecteurs je souhaite une excellente année 2015. Qu'elle vous apporte autant de bonheur que j'en ai en ce moment à être près de mon grand garçon et à partager sa nouvelle vie et ses passions.
Il est prévu que demain, nous partions faire du camping. Je ne pourrai donc pas me connecter avant plusieurs jours pour vous raconter mes aventures, mais j'ai l'intention de faire quelques photos, bien sûr. Si j'ai le temps, quand je serai revenue à Perth, je vous donnerai un petit aperçu. A bientôt !