J'ai profité de l'annonce de quelques heures sans pluie pour aller inspecter mes troupes à Romilly. Il y a fait plus froid qu'à Veneux, même avec un plus grand écart qu'habituellement. Le thermomètre a indiqué des extrêmes de -7° et +12°. Aucune plante n'a souffert de ce passage sans doute très court à -7°. Seule Crataegus pedicellata y a laissé ses feuilles. J'ai loupé le court passage au feuillage rouge (les américains l'appellent Scarlet Hawthorn), il n'en reste que 3 ou 4 feuilles :
Mais ce " petit gel " n'a pas impressionné Pseudocydonia sinensis dont le feuillage est resté inchangé et les gros bourgeons intacts, aussi bien pour le grand :
Que pour le petit :
Par contre, les Cydonia oblonga qui en étaient au même stade avant le gel ont perdu leur feuillage.
La pluie récente allume une multitude d'étoiles dans le pêcher pleureur :
Le petit arbre tout vert derrière, c'est le pomelo 'Enzo', donné pour résistant jusqu'à -12°. Au printemps il aura droit à une petite rasade de fer :
Le laurier rose est intact. J'en ai eu envie après avoir admiré ceux du Jardin des Plantes. Mais ce n'est pas n'importe quel Nerium oleander, c'est 'Villa Romaine', le plus résistant au froid, garanti jusqu'à -15°. J'ai seulement protégé son pied parce qu'il vient d'être planté :
Il est protégé des vents d'est, ceux qui nous apportent le froid sibérien, par la haie de grands conifères, de ceux du nord par des noisetiers et divers arbustes, de l'ouest aux vents moins froids mais parfois violents par la haie de noisetiers que je dois rabattre sans cesse pour qu'ils ne lui mangent pas le soleil. Butia capitata m'a bien montré qu'il faut surveiller une jeune plante. Il avait eu des feuilles grillées le premier hiver alors que l'hiver suivant il avait totalement résisté à -11°, la pire température observée à Romilly.
Nandina domestica est toujours aussi beau. Il n'est protégé que contre les chevreuils :
L'olivier encore tout petit est lui aussi intact. Il est planté dans un ensemble de casiers sans fond et avec des fentes latérales pour lui permettre de sortir ses racines. Cette installation, c'est pour le protéger des inondations. Plus tard, quand il sera grand, le bois sera pourri et je façonnerai une grosse butte tout autour de lui. Comme le laurier rose, il est installé plein sud, protégé des vents d'est par les conifères et la haie de noisetiers :
L'Hydrangea quercifolia sur son tapis de fraisiers sauvages commence à peine à rougir ses feuilles :
Le feuillage de l'androsème officinal est bien persistant. Quand il se sera suffisamment reproduit, ce pour quoi il est doué, il fera de belles bordures :
Viburnum farreri s'est décidé à ouvrir son unique grappe de fleurs :
Mais certains bourgeons semblent pleins de promesses :
Quelques sureaux du Canada ont encore leur feuillage, essentiellement 'Nova' et ses descendants :