Ce qui ne veut pas dire que nous approuvons.
Le Billet Amer #5
Par L’Aigre Doux
La politique est un réalisme nourri au cynisme. Personne mieux que François Hollande, mais il n’est pas le seul, n’a poussé ce trait jusqu’à la caricature. Lancé à la reconquête de l’opinion, vaste programme étant donnée sa côte dans les sondages, le voilà « plus écolo que lui tu meurs ». L’année 2015 sera verte où ne sera pas. Conscient de devoir coûte que coûte refaire l’unité d’un camp de gauche parti à la dérive, il tente de séduire à nouveau ceux qui lui ont apporté les quelques pour cent de voix, synonymes de victoire en 2012.
Le Chef de l’État connaît la musique mieux que quiconque. Bien que n’ayant pas prouvé sa capacité présidentielle, il reste un redoutable tacticien politique, talent incontestable qu’il va mettre à profit pour tenter de refaire le chemin perdu. Il peut compter pour cela sur le levier puissant que constitue l’ambition de ceux des responsables écologistes qui n’ont pas encore connu les délices des palais ministériels et qui se morfondent dans l’attente de ce maroquin, consécration de toute carrière politique digne de ce nom. L’opportunité interviendra au cours de cette année qui commence, avec les élections cantonales et régionales. Ces scrutins devraient, suite à une probable débâcle de la majorité actuelle, ouvrir le champ à une recomposition politique, avec ou sans Manuel Vals aux manettes, qui devrait englober la partie opportuniste des écologistes, les sociaux-démocrates désormais affirmés dans le sillage de la realpolitik économique portée à travers Emmanuel Macron par le Premier Ministre et quelques volontaires centristes toujours disponibles pour des alliances de circonstance, pourvu qu’elles débouchent sur des responsabilités gouvernementales.
De bonne guerre, serait-on tenté de dire. Sauf que le brutal virage économique, vilipendé par les socialistes intégristes, va contraindre le Président à accentuer ses réformes sociétales pour tenter de récupérer une partie de l’électorat de gauche. De quoi mettre encore beaucoup de « Manif pour tous » dans la rue.
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Ultimes jours de l’an de grâce 2014…Dans l’accumulation des désordres de notre Monde, la difficulté est extrême de hiérarchiser les événements, de mesurer leur importance et de projeter l’impact de chacun sur ce nouvel espace de vie ,2015, qui va bientôt constituer au jour le jour notre présent.
L’annonce du retrait des troupes de l’OTAN d’Afghanistan reste sans doute la plus lourde de sens négatif pour les démocraties parties en guerre il y plus d’une décennie dans le sillage des Etats-Unis d’Amérique. Combattre les forces du mal très justement incarnées par les talibans qui régnaient d’une main de fer radicalement religieuse à Kaboul s’apparentait au défi du bien contre les forces du mal. Le temps, au cours de toutes ces années, d’apprendre que l’Orient est aussi compliqué qu’on l’a prétendu depuis fort longtemps et que l’enfer est trop souvent pavé de bonnes intentions.
Là, comme en Irak, en Lybie, en Syrie et quelque part ailleurs dans les environs, les populations, que l’on a cru libérer des dictatures, se sont retrouvées exposées aux mêmes périls sinon pires, que ceux qu’elles subissaient auparavant. Les armées locales constituées à grands renforts de milliards de dollars et de haute technologie militaire par les Américains se sont dissoutes, comme à Mossoul face à la poussée des djihadistes. Il en sera de même demain en Afghanistan où les talibans reprendront le pouvoir dès que les soldats de l’OTAN auront tourné le dos.
Quelques milliers de milliards de dollars et quelques centaines de milliers de mort plus tard, le bilan est affligeant. Jamais l’anarchie chronique de cette région du Monde n’a autant été généralisée, jamais ses répercussions sur nos civilisations et modes de vie n’ont été aussi périlleuses. La réponse de nos sociétés ultra sophistiquées et ultra judiciarisées n’est pas, loin de là, à la hauteur du péril. Brandir les droits de l’Homme devant le nez des égorgeurs n’a jamais fait tomber le poignard des mains des assassins. La soudaine fortune médiatique du qualificatif « déséquilibré », largement utilisé par les responsables politiques comme une invocation rituelle n’a trompé personne. La peur du danger ne l’éloigne pas. Chaque citoyen, dans chaque ville, dans chaque région de nos pays démocratiques sait désormais qu’il est sous une menace mortelle permanente. Chacun pressent que la protection des pouvoirs publics est plus formelle que réelle. Le gouvernement erratique de l’Etat depuis bientôt trois ans ne plaide malheureusement pas en faveur d’un retour à la confiance.
Pour la Nouvelle-Calédonie, les atermoiements du Président de la République sur la définition du corps électoral référendaire qui risque d’aggraver encore l’apartheid institutionnel instauré chez nous depuis plusieurs années est porteur de lourdes inquiétudes pour notre avenir. Et pendant ce temps- là notre Exécutif local est en panne.
Quant à l’Ukraine, Ebola, la Grèce, la crise économique, le chômage et toute cette sorte de choses…
Mais comme le pire n’est jamais certain alors Bonne Année quand même !
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***
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SCOOP
Le Réal Madrid modifie son blason pour ne pas froisser son investisseur arabe.
Le Réal Madrid vient de déchristianiser son logo pour un sponsor arabe.
En effet, le club madrilène a retiré la croix catholique de son sigle en raison d’un contrat de 3 ans avec la Banque Nationale d’Abou Dhabi, l’une des plus grandes banques du monde arabe.
Un partenariat que l’on imagine évidemment très lucratif mais dont les détails n’ont pas été communiqués.
Selon la presse espagnole, cette décision a été prise par respect pour les croyances de la population arabe, « afin de ne pas offenser ou mettre mal à l’aise les clients musulmans. » Sur la carte de crédit présentée lors de la conférence de presse, ce détail a interpellé les journalistes. Ou comment une culture, une civilisation s’éteint, se meurt !
La conquête de l’Espagne a recommencé …
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