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Période Us and Them, Pink Floyd 1973

Publié le 05 janvier 2015 par Ctrltab

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Appartement de Ralf et sa mère, nuit

Elena dort aux côtés de Ralf. Ce dernier veille. Il se lève sans faire de bruit. Elena se retourne, il s’immobilise. Se serait-elle réveillée ? Non, c’est bon. Elle dort. Ralf se dirige doucement vers le manteau d’Elena accroché au mur. Il le fouille, trouve le walkman et le dérobe. Le cache sous une pile de ses vêtements. Elena a suivi toute la scène. Quand il retourne se coucher, elle fait de nouveau semblant de dormir.

Lendemain matin, dehors

Ralf est dans une cabine téléphonique, un annuaire dans la main. Il a enfilé rapidement sa veste militaire avec sa médaille qui pendouille. Il appelle tous les Geoffroy de la ville. Il en a trouvé trois. Les deux premiers appels sont des échecs, on lui raccroche au nez, on lui dit qu’on ne connaît aucun Chris ou qu’il est trop tôt pour appeler les gens. Au troisième coup de fil, une femme décroche.

RALF

– Mme Geoffroy ?

– Oui ?

– Je vous appelle de la part de Chris.

– …

– Je suis un de ses amis.

– …

– J’aimerais venir vous voir. C’est important pour moi. J’ai quelque chose à vous donner.

– …

– S’il vous plaît.

– 20 Max-Beer Strasse. Ce n’est possible que maintenant.

– Très bien, j’arrive.

Lendemain matin, dehors

Ralf sort de la cabine téléphonique. Il sort le walkman de son manteau et, pour le première fois, met le casque sur ses oreilles en pleine rue. Il appuie sur la touche Play, la chanson Billie Jean se met en marche. Il marche d’un pas résolu, presque dansant. Adopte sans se rendre compte le pas de Mickael Jackson dans le clip. Il arrive très rapidement à l’adresse indiquée, il se rend compte que Chris habitait à cinq minutes de chez lui. Ils auraient très bien pu être amis ou ennemis. Enfin, c’est un peu la même chose, se connaître tout simplement. Il sonne à l’interphone Geoffroy. Il pourrait encore s’enfuir. Une alarme retentit. Il pousse la porte d’entrée et s’introduit dans l’immeuble. Il regarde les boîtes aux lettres pour deviner l’étage. C’est tout haut, comme chez lui et sa mère. Il gravit les cinq étages. Ca y est, le voilà devant les portes. Il ôte en walkman de ses oreilles, le fourre dans la poche de son pantalon, prend une respiration et sonne à la porte.


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