Je pourrais dire que je suis en colère, et ça serait vrai. Je pourrais comparer l’attentat contre Charlie à celui du 11 septembre, et je n’aurais pas foncièrement tort, parce-que c’est bien la même haine imbécile qui a commandé les actes les plus ignobles. Je pourrais. Mais je suis surtout très triste, parce-que ce sont des repères de mon quotidien qui viennent de tomber sous les balles d’armes de guerre de fanatiques encagoulés, au nom d’un dieu hypothétique. Je pense à cette superbe chanson de Souchon « Et si en plus y’a personne ». Je suis triste de ne plus voir Charb illustrer l’émission de Madame Quin, sur Arte, le vendredi. Je suis triste de ne plus entendre Bernard Maris, le grand oublié des hommages divers, sur Inter. Je suis triste de ne plus jamais voir de nouveaux dessins de Tignous, Wolinski et Cabu. Simplement triste.