J’ai froid.
Je ne parviens pas à me réchauffer. Comment se réchauffe-t-on sans rires ?
Tout a l’air si sérieux tout à coup. J’ai quelques litres de larmes coincées dans le fond de la gorge — peut être ces gens qui se rassemblent, ces gens silencieux qui ne craignent plus, debout, dans l’hiver, et qui s’unissent tout à coup.
Il faudrait sans doute qu’elles sortent ces larmes. Il faudrait qu’on crie, qu’on chante, qu’on rie. Qu’on rie de tout, qu’on rie de ceux qui se prennent au sérieux, de ceux qui n’ont qu’un miroir pour seul horizon.
Il faudrait des bras qui serrent, de la chaleur humaine, de l’humilité, de la gentillesse. Mais ça n’est sans doute pas d’époque.
J’ai froid.
#JeSuisCharlie