La Semaine de Suzette Zombi. Lundi : La liberté d'expression, dans notre pays, ça se passe comme ça : dans un premier temps, on convoque Houellebecq devant les tribunaux pour incitation à la haine raciale. Cette action en justice est une manoeuvre politique. Puis Bernard-Henry Lévy décide de gracier Houellebecq, quelque temps après. Fait du prince de St-Germain-des-Prés. Houellebecq redevient fréquentable, mais décide que l'atmosphère est irrespirable en France. Il décide de s'exiler en Irlande, paradis fiscal fabriqué par les escrocs de la City. Puis il revient. L'Irlande, c'est sympa, mais en dehors du whisky et des moutons, ça manque de distractions ; de plus la banqueroute de ces messieurs de la City a un peu plombé l'ambiance. Retour à Paris. Mais là, alors qu'une campagne de promo mitonnée aux petits oignons avait débuté, patatras, c'est l'attentat contre "Charlie-Hebdo". Une spécialité (littéraire) de Houellebecq, soit dit en passant, l'attentat, qui lui revient à la figure comme un boomerang. Plus moyen d'en placer une ! Déjà que les journalistes sont cons en temps ordinaire, alors là mieux vaut prendre la tangente en attendant le reflux de cette déferlante de bons sentiments (qui marque un recul inédit de l'athéisme en France au profit de l'incantation).
Alors moi je dis, Michel, pour ta prochaine promo, convertis-toi à l'islam. Vas-y franchement. Prouve que Manuel Valls et Bernard Cazeneuve n'ont pas définitivement ruiné la satire en France en roulant des pelles à Luz et à Pelloux en direct à la télé. Après tout ce ne serait pas une première. Gustave Jossot l'a fait avant : il s'est converti à l'islam, lui, un anarchiste athée, anticlérical. Pas tant par conviction que par curiosité, et pour prouver à ses potes "libre-penseurs" qu'ils n'étaient en réalité que de vieilles bigotes républicaines coincées du cul.