Zallez dire, quel rabat joie cuilà, quel coupeur de chevaux en quatre, quel empêcheur de tournicoter en rond, quel peine à jouir de la bonté et de la générosité d'autrui mes cochons... Mais quoi? Moi, tout ce tintouin autour des ventes, de ces sept cents milles exemplaires casés en moins d'une heure et de ces tirages à des 5 millions de copies en y ajoutant les aides du gouvernement, un don de 1 million venant du ministère de la culture, des cadeaux à Charlie hebdo par des anonymes à hauteur d'un quart de million et d'autres monnaies tombant du ciel me poussent à émettre des légers et grands OLA, Holà HOLALA ! J'ai toujours eu une méfiance coriace lorsque le péquin d'un seul élan un seul se précipite pour acquérir ce pourquoi il a fait le pied de grue devant la porte du débitant dès potron-minet; et que ce soit pour les I-Phone Apple ou tous les décervelés pâmés sont prêt à raquer deux bras ou les malades qui dès que le rideau de fer chez Carrefour s'ouvre rampent pour se précipiter sur la tablette trucmuche en solde ou pour une partie de ceux qui défilèrent sous la pancarte "je suis Charlie" et qui ce matin dès l'ouverture des débits de journaux se ruèrent sur le Charlie hebdo d'après massacre. Mon GPS - "méfiance on se fout de ta gueule et on va t'entuber" s'est mis en phase alerte rouge !
Faisons bien les comptes mes bon zamis
Chaque semaine "normale" est vendu avec les abonnements environ 60.000 exemplaires de Charlie Hebdo à 3 euros chacun = 180.000 euros dans les caisses x par 4 = 720.000 x 12 = environ 9 millions par an de chiffre d'affaire brut, il faut retirer tous les frais et charges, (si nombreux et incalculables) et il reste??? J'ai pêché un article datant de juillet 2008 sur le Monde.net. afin de mettre des nombres sur ces chiffres. Cet article s'intitule: "De la bande de copains à l'entreprise prospère"[i] ou sans reprendre ce papier mot à mot il ressortait que: C'était une tite affaire qui roule, qui roule ma poule aux œufs pochés. Les Editions Rotatives sont les proprios du titre; apparemment le titre est partagé en 1500 parts, qui étaient ou sont toujours partagées comme suit: Philippe Val, ancien directeur de la publication et propriétaire de 600 des 1500 parts de l'entreprise et Cabu, dessinateur et directeur artistique, aussi détenteur de 600 parts. Les deux autres actionnaires, l'économiste Bernard Maris, directeur adjoint de la rédaction, et le responsable financier Eric Portheault respectivement 200 et 100 parts. A l'époque en 2006 il s'étaient partagés un bénef de presque 1 million d'euros... Pas mal pour des p'tits gars qui poussent le crayon non?
Gross élan de générosité
Déjà ce matin le titre a engrangé dans les 2 millions, d'autres tirages à hauteur de 5 millions sont prévus ce qui générera dans les 15 millions d'euros en +, et il faut savoir que sur ces tirages éléphantesques Charlie hebdo ne paiera pas la société de livraison, qui fait gratuit par solidarité. Ce qui revient à constater, du moins d'un point de vue comptable que les affaires sont florissantes... Et même si mon papier vous parait indécent, faudra bien mettre les pieds dans le plat à un moment pour être certain que tout ces dons, ce bon argent gagné à la sueur du front par des millions de gens pensant bien faire ne terminera pas dans les poches d'un Philippe Val, qui soit dit en passant enterra presque l'esprit du canard et qu'heureusement fut copté par Sarko pour aller égayer l'antenne de France inter. Voila ce qu'en pensait Charb de l'ancien patron suite à sa présence à un raout des patrons: " Il (Val) serait allé au MEDEF, il serait monté sur la table, il aurait montré sa bite, ça c'est l'esprit Choron... C'est lui le directeur (Val) et c'est lui qui ressemble le moins au journal "... Ambiance, une autre grande famille les journaleux satiriques! Mais Charb avait raison, quel facho-fâcheux mal placé que ce Val, décidément les noms en val... ça résonnent comme des valcitudes indigestes.
http://www.dailymotion.com/video/x6osn2_quand-charb-parle-de-philippe-val_news
vidéo: Quand Charb parle de Philippe Val
Tout ça pour dire que:
Marcher comme des bons p'tits soldats derrière une bande de malfaisants, regarder à la TV une bande de gougnafiers mentir comme ils transpirent, écouter à la radio des bonobos éruptifs enchainant les poncifs et enfin faire la queue ce matin pour acheter l'HEBDO, que la plupart n'ont jamais feuilletés, puis de guerre lasse se rabattre sur le Canard Enchainé (j'ai pas pu acheter le mien ce matin pour la 1ere fois en 30 ans) me fait penser à une énorme opération marketing bien orchestrée, avec ses slogans, ses mots clés et ses VIPs.
Tiens une question? Combien il vont palper les 3 policiers étendus raide mort par les malfaisants? Combien? J'espère lors du bilan comptable 2015 que les familles des 12 victimes directes assassinées dans les locaux se partageront la grosse galette; car comme on dit ici bas: La vie continue !
Georges Zeter/Janvier 2015
PS: je ne veux même pas écrire trois lignes en ce qui concerne les tarés qui mettent sur eBay des exemplaires en vente pour cent milles euros; ceux là, seraient prêt à vendre leurs gosses.
[i]http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/07/29/de-la-bande-de-copains-a-l-entreprise-prospere_1078244_3236.html
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